Une étude publiée dans le Journal of Psychiatric Research et portant sur 1.228.807 femmes ayant accouché dans des hôpitaux du Québec entre 2006 et 2022 et 28.721 femmes ayant avorté à la même période établit que les avortées présentent un risque nettement plus élevé de troubles mentaux que les accouchées. « Les taux d’hospitalisation étaient élevés pour tous les types de troubles mentaux après un avortement. Comparativement aux autres grossesses, les patientes ayant subi un avortement présentaient des taux d’hospitalisation plus élevés pour tout trouble mental (104,0 contre 42,0 pour 10.000 personnes-années), les troubles psychiatriques (85,1 contre 37,1 pour 10.000 personnes-années), les troubles liés à la consommation de substances (56,7 contre 15,0 pour 10.000 personnes-années) et les tentatives de suicide (14,7 contre 4,4 pour 10.000 personnes-années). (…) L’avortement était plus fortement associé aux troubles du comportement alimentaire, aux troubles liés à la consommation d’hallucinogènes et aux troubles liés à la consommation de cocaïne. » Cela ne signifie pas forcément que l’avortement produit l’instabilité mentale, le contraire est possible, et l’étude précise : « Bien que ces résultats ne prouvent pas l’existence d’un lien de causalité entre l’avortement et les séquelles à long terme en matière de santé mentale, ils étayent l’hypothèse selon laquelle l’avortement pourrait être un marqueur d’un risque accru de troubles mentaux au cours de la vie. Le dépistage des troubles mentaux au moment de l’avortement pourrait permettre d’identifier les femmes susceptibles de bénéficier d’un soutien psychologique et social, en particulier celles présentant des troubles mentaux préexistants, âgées de moins de 25 ans et ayant déjà accouché ou subi un avortement. »
Il faut noter que cette étude portant sur un échantillon très important est rédigée par des auteurs non identifiés au mouvement pro-vie et publiée par une revue médicale grand public évaluée par des pairs.