Les 4 Fantastiques sont des superhéros de la galaxie des comics Marvel, qui agissent par groupe de 4, combinant l’Homme de Pierre ou Chose, la Torche Humaine (masculine), l’Homme Elastique – dit M. Fantastique – et la Femme Invisible, possesseurs de pouvoirs fantastiques dont ils tirent leurs noms. Ils affrontent régulièrement un superméchant, le Docteur Fatalis (Doom en VO). Leurs aventures, surabondantes en bandes dessinées depuis 1961, ont donné lieu à d’importantes séries de dessins animés, diffusés actuellement sur France 4 pour les plus récents, et de films, dont les derniers (2005 et 2007) sont plutôt ratés. Ici, il s’agit de reprendre l’histoire au début, de découvrir l’origine des héros et de leur ennemi principal, ainsi que celle de leurs pouvoirs particuliers.
“Les 4 Fantastiques” : un spectacle réussi
Dans le cadre certes limité d’un divertissement populaire, le film est relativement réussi. L’origine des capacités extraordinaires des personnages est exposée de manière un peu moins absurde que dans les versions précédentes. Les familiers du genre apprécieront particulièrement les thèmes des mondes parallèles, et les visions panoramiques, fort belles et bien construites, d’une planète parallèle à la Terre, tout comme le récit de son exploration et la découverte de ses propriétés étonnantes. Toutefois, demeurent de pénibles longueurs, surtout en première partie de film, avec des récits d’enfance trop vus et revus, et le matraquage du politiquement correct : les personnages de couleur seraient nécessairement formidables, un peu coléreux au pire dans leur jeune âge, et les enfants réfugiés deviendraient de brillants savants. Ce mode d’esprit contemporain est allé jusqu’à inventer un Fantastique noir, par quota implicite, à la fureur des inconditionnels des bandes dessinées, pour qui une Torche Humaine noire équivaudrait à un d’Artagnan noir – nous y viendrons sûrement – pour un admirateur de l’œuvre de Dumas. A ce degré de sottise, l’idéologie fait presque rire par son conformisme.
Reste un spectacle, indiscutable, plutôt réussi donc, et particulièrement au goût des amateurs de science-fiction.