Cold in July – froid en juillet, chose rare au sud des Etats-Unis, mais sorti en France sous le titre Juillet de sang – est classé à tort par la distribution dans la catégorie des films policiers. L’action se déroule certes en 1989, plus d’un siècle après l’époque des westerns. Pourtant, il est à rattacher à ce genre américain si particulier. Il manquerait de crédibilité pour un film policier, même si les vingt premières minutes, dont la dure scène d’ouverture, pourraient passer pour appartenir à ce genre.
Cold in July, un fort bon western
Dans le genre moins exigeant du western, en revanche, il excelle. Il en respecte toutes les règles. Le décor, le Texas, les costumes, pour certains hommages appuyés à ceux de la conquête de l’Ouest – et ils s’habillent vraiment ainsi là-bas – tout invite au rapprochement. Trois hommes, trois associés improbables : un encadreur, un détective privé, un ancien détenu de longue peine, mais pas dénué de principes moraux, décident de faire justice eux-mêmes, face à des bandits, des assassins curieusement protégés par la police.
Dans son respect des règles du western, figure la violence de l’épisode final, l’assaut d’une grande ferme, l’irréalisme esthétisant tempérant quelque peu les débordements sanglants. La chose est à signaler toutefois aux spectateurs sensibles. Cold in July s’avère donc un fort bon western, à ne pas manquer pour les amateurs du genre.