DRAME Men, Women, Children Cinéma ♥

film Men Women Children
 
Men, Women, Children, soit Des hommes, des femmes et des enfants, se caractérise avant tout par sa grande ambition : réaliser le temps d’un film une forme de présentation sociologique de la classe moyenne blanche américaine. Soit le cœur des Etats-Unis. Le film peint d’ailleurs une petite ville typique, ce qui évacue délibérément les questions sociales, raciales, ou migratoires, et se concentre sur les comportements de gens supposés « normaux », au sens de moyenne sociologique. Le résultat de l’étude n’est pas brillant, et, ce qui effraie le spectateur, sonne très juste, sans complaisance aucune. Les familles sont détruites par la pornographie, massivement accessible en un clic de la toile, consommée systématiquement par les adolescents, et largement par leurs parents.
 

Men, Women, Children rappelle des règles simples mais difficiles

 
Le sujet implique de montrer quelque peu ce dont il s’agit, heureusement sans insister et avec des cadrages volontairement décalés, ce qui réserve ainsi le film à un public adulte averti. Il reste à voir par des parents hésitant par exemple à offrir un ordinateur à leur adolescent, sous le prétexte a priori soutenable de recherches pour le lycée – soit exactement la chose à ne pas faire. De même le film multiplie les exemples de comportements à ne pas adopter : parents complices, inconscients, ou hystériques, là encore le résumé de tout ce qu’il faut éviter. Evidemment, trouver la bonne attitude n’est pas simple. Les adolescents doivent faire du sport plutôt que s’enfermer dans des mondes virtuels rappelle le bon sens. L’ordinateur familial, unique, doit être visible de tous.
 
Men, Women, Children déplore cette société répugnante, livrée aux obscénités sexuelles permanentes, dans laquelle nous vivons. Le point de vue est celui d’humanistes authentiques qui déplorent que l’homme soit au fond actuellement moins qu’une bête, un objet animé pour celui qui le convoite, ce qui tue tout sentiment. Beaucoup de personnages, perdus, victimes, finissent par émouvoir. Il manque seulement l’essentiel aux corrections de bon sens proposées, une perspective spirituelle chrétienne.