Un Français sur dix était allocataire des minima sociaux en 2024, soit 4,25 millions (6,9 millions en comptant les enfants à charge), en progression de 1,3 % depuis 2023, selon le rapport annuel de la Drees, la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la Santé. Cela a coûté 33,3 milliards d’euros, soit 3,2 % de plus qu’en 2023, en euros constants. Quatre aides principales (sur les douze versées) regroupent 96 % des dépenses, le RSA, l’allocation aux adultes handicapés, le minimum vieillesse et l’allocation de solidarité spécifique versée par France Travail aux personnes « en fin de droits », sous condition de ressources. Trois sur quatre sont en nette augmentation. Ces prestations représentent 37 % du revenu disponible des ménages pauvres. Selon la Drees, 14,4 % de la population est pauvre, et 21,3 % le serait si ces allocations n’existaient pas. Mais la donnée vraiment inquiétante est la suivante : en 1990, les ménages allocataires des minimes sociaux étaient 2,9 millions, ils sont aujourd’hui 4,25 millions. Une augmentation de presque 47 %. 35 ans de prélèvement abusifs et de redistributions inefficaces, autrement dit 35 ans de socialisme, ont augmenté le nombre d’assistés lourds de près de la moitié et aggravé le déficit structurel de l’Etat.











