Rapport de France Stratégie : la Sécu et l’école pompent la dépense publique
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Dépendant du premier ministre, le commissariat général à la stratégie et à la prospective, rebaptisé France Stratégie, relève dans un rapport que la dépense publique française est plus élevée que la moyenne européenne. La sécu et l’école en utilisent le tiers, sans que cela se traduise par des résultats probants. Elles constituent donc un gisement d’économies.

 

La dépense publique française atteint 54 % du PIB, soit plus de 1.080 milliard d’euros par an. C’est juste un peu moins, en pourcentage, que la Finlande et le Danemark, et c’est sept points de plus que la moyenne européenne (47 %), et douze de plus que l’Allemagne (42 %). En d’autres termes, si nous réduisions nos dépenses sur le modèle allemand, nous dépenserions 240 milliards d’euros en moins chaque année. Soit, pour donner une idée, plus de trois fois le déficit du budget de l’Etat.
 

La Sécu et l’école dans le collimateur de France Stratégie

Mais cet argent n’est pas utilisé de manière efficace, c’est France stratégie, qui dépend du premier ministre, qui le dit, et c’est le Monde, le journal officiel des élites, qui le répercute. France Stratégie ouvre son rapport par une question : pourquoi les dépenses publiques sont-elles plus élevées dans certains pays ? Et de donner la réponse pour la France. Trois postes grèvent lourdement la dépense publique française, l’éducation, la santé et les retraites, soit pour faire court la sécu et l’école, qui représentent un tiers du total.
 
Le résultat n’est pas globalement mauvais, mais il n’est pas performant. Pour les retraites, la France est troisième, derrière le Luxembourg et les Pays Bas, mais elle dépense proportionnellement deux fois plus que ceux-ci.

De même dépense-t-elle deux fois plus que la Suède pour l’enseignement secondaire, pour des résultats inférieurs.

Et, pour la santé, elle dépense soixante pour cent de plus que le Luxembourg, avec des résultats très nettement inférieurs.
 

Le privé va reprendre une part de la dépense publique

A quoi tendent ces constatations ? A montrer que le système français est ruineux, donc qu’il n’est pas durable, soutenable.

Et qu’il faut donc en changer, pour confier la gestion de la sécu et de l’école au privé.

Bien sûr cela ne se fera pas  du jour au lendemain, mais c’est ce que préconise implicitement un document officiel commandé par un gouvernement socialiste.
 
Le modèle laïque de 1901 a donc vécu. Dans un premier moment historique, la république a détruit ce qui subsistait de l’Ancien Régime. Elle a ôté à la prévoyance personnelle et aux liens familiaux le soin de s’occuper de la vieillesse. Et supprimé les hospices et les écoles de l’Eglise.
 
Ce fut l’ère du totalitarisme d’Etat à la française.
 
Maintenant, celui-ci excède les possibilités de la dépense publique, et la République va confier la santé, les retraites et l’instruction publique à des grosses institutions privées multinationales. Jules Ferry s’en retournera probablement dans sa tombe