François : plutôt l’humanisme que l’or ?

François : plutôt l’humanisme que l’or ?

Le coup d’Etat souriant du Pape François, qui vient de soustraire les finances du Vatican au secrétaire d’Etat pour les confier à un organisme directement sous sa coupe confié à l’un des huit cardinaux choisis par lui pour réformer la curie, mérite un nouvel éclairage. Notons d’abord le terme de « crottin du diable » qu’utilise François pour parler de l’argent.

Il montre plus qu’une juste condamnation de sa divinisation : un refus idéologique de la monnaie comme moyen. Et peut-être une déclaration de guerre à la finance.

Nous avons rappelé hier que le Vatican a partie liée pour ses affaires d’argent avec la Haute Finance internationale et que les Rothschild notamment étaient en cheville avec le Saint-Siège. Il faut être plus précis : le père de Pie XII, Filippo Pacelli, lui-même fils de Marcantonio Pacelli, ministre des finances de Grégoire XVI, fut l’intermédiaire avec la puissante famille de financiers.

On peut – on doit – analyser le geste du pape très progressiste François comme un changement d’équilibre, une mise à l’écart relative de la Haute Finance conservatrice, au profit d’autre chose.

De quoi ? Ses actes concernant la discipline de l’Eglise, sa politique médiatique peu respectueuse de la clarté romaine, ses prises de position sur l’islam en particulier et la liberté religieuse en général en font le premier pape fils de Vatican II, sur une ligne très proche de celle de « l’œcuménisme » franc-maçon.

Ce n’est qu’une hypothèse, mais elle rend compte de faits et d’attitudes difficilement explicables autrement. Il faudra être attentif aux confirmations·