La gendarmette de Coulibaly

Gendarmette Coulibaly
 
Quatre personnes ont été placées en garde à vue dans l’enquête sur les attentats de Paris. L’une d’elles est une gendarmette, dont le compagnon, également à la disposition de la justice, était un proche d’Amedy Coulibaly, le tueur de Montrouge et de l’Hyper casher.
 
La bonne nouvelle, c’est que l’enquête sur les attentats de Paris progresse. Quatre personnes donc, trois hommes et une femme, ont été placées en garde à vue. Dont une gendarmette. Le compagnon de celle-ci était un proche d’Amedy Coulibaly – comme quoi les forces de l’ordre évoluent, sans que nos gouvernants ne s’en préoccupent, bien au contraire.
 

Un proche d’Amedy Coulibaly

 
L’homme, Amar R., avait été localisé à proximité de la Porte de Vincennes, et même aperçu en compagnie d’Amedy Coulibaly, juste avant l’attaque, le 9 janvier. Arrêté le 23 janvier, il faisait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne dans une affaire de stupéfiants et de trafic d’armes. On a du mal à imaginer que, avec un pareil palmarès, sa compagne ait pu continuer à être gendarme, tout simplement – à moins de l’affecter à la circulation.
 
Or, loin d’être une simple gendarmette, Emmanuelle est adjudant de la gendarmerie nationale ! Lorsque, à la demande des juges antiterroristes, Amar R. est extrait de prison pour être entendu par les enquêteurs de la police judiciaire, elle est également interrogée. Elle s’est convertie à l’islam il y a deux ans. En poste au fort de Rosny-sous-Bois au moment des faits (elle a depuis été suspendue), elle a profité de sa fonction pour consulter les fichiers informatiques de la gendarmerie concernant son compagnon au lendemain des attentats.
 

Une gendarmette à la redresse

 
Elle affirme aux enquêteurs avoir simplement voulu consulter la fiche de son compagnon, parce qu’elle était choquée d’apprendre qu’il faisait partie de l’entourage de l’un des tueurs.
 
En outre, elle a apporté des lettres – mais quel genre de lettres ? – à son compagnon en prison. Mieux encore, elle est soupçonnée de l’avoir fait entrer dans la caserne. A quelle fin ? On l’ignore. Mais, compte-tenu du pedigree du charmant garçon dont elle partage la vie, la suspension de la gendarmette n’a rien que de très logique. Au minimum…