Greenpeace aime la Russie, même quand elle pollue

Greenpeace aime Russie pollue
 

Pendant le troisième quart du XXe siècle, l’ONG écologiste était connue pour ses assauts contre le nucléaire français, tant militaire (elle s’attaquait à la Marine nationale dans le Pacifique à Mururoa) que civil, mais, bizarrement, elle restait d’une patience d’ange avec les centrales du bloc de l’Est, extrêmement vétustes et dangereuses, comme l’affaire de Tchernobyl l’a montré. L’ouverture des archives soviétiques a montré que ce n’était pas un hasard : Moscou finançait largement les pacifistes et les Verts à l’Ouest, pour qu’ils manifestent contre « l’Occident belliqueux ». Eh bien, il subsiste quelque chose de ce vieux compagnonnage. Le 28 septembre, Greenpeace France a manifesté devant le siège de l’OCDE à Paris contre la Conférence internationale sur le nucléaire. Mais, comme l’a noté avec pertinence pour une fois Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, Greenpeace reste muette comme une carpe devant les géants russes des énergies fossiles : elle tape sur Totalenergies comme sur le nucléaire français, mais son dernier article contre Gazprom remonte à… septembre 2013 ! Les militants verts sont décidément sentimentaux.