Grève de la faim à Vendin-Le-Vieil : la preuve que la prison fonctionne ?

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La « super prison » de Vendin-Le-Vieil dans le Pas-de-Calais est depuis une semaine le lieu des protestations bruyantes des 90 trafiquants de drogue particulièrement dangereux qui y ont été regroupés au mois de juillet. Ils ont d’abord contesté en justice leur transfert, et, depuis le premier septembre, deux ou trois dizaines de détenus auraient entamé une grève de la faim. Selon le porte-parole du ministère de la Justice, Sacha Straub-Kahn, il y a des « refus de repas » mais « de la nourriture » dans certaines cellules, et l’on ne sait pas qui mange ou non. Pour les trafiquants de drogue, cette grève de la faim prétend protester « contre les conditions inhumaines imposées à [leurs] familles ». Le système de visites « sert avant tout à casser psychologiquement les détenus et les familles ». Pour Straub-Kahn, « c’est parce que la prison de Vendin-le-Vieil fonctionne qu’on en arrive à ça », et c’est la fin d’un laxisme trop général en Europe qui pousse les prisonniers à réagir. En effet, « le but de ce lieu de détention c’est que ces personnes habituées à maintenir leur trafic depuis la détention, cessent leurs activités » et comme cela marche, « ils en viennent à ce genre d’extrémités parce qu’ils voient bien qu’ils sont bloqués et empêchés ».