Les Haïtiens mangeurs de chats : comment monter en épingle un détail pour cacher la vérité sur l’immigration

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Depuis que Trump a utilisé, lors du débat présidentiel, l’accusation qui avait été proférée par son colistier, J. D. Vance, c’est un véritable lynchage médiatique. « A Springfield, ils mangent les chats et les chiens ! », a-t-il lancé à Kamala Harris. Les médias américains et même européens crachent tout ce qu’ils peuvent sur cette « fake news » concernant la communauté immigrée des Haïtiens, dénonçant le racisme d’une telle affirmation…

Mais qu’on y regarde de plus près. Non seulement les relents de racisme sont plutôt en face (une telle pratique pourrait exister chez les Haïtiens forts d’une autre culture et ne serait en soi ni bonne, ni mauvaise si elle ne s’opposait pas à la législation de l’Etat), mais cette hargne cache surtout une volonté sourde de ne pas admettre le cœur véritablement toxique de cette affaire, à savoir la réalité d’une immigration recherchée et pourtant problématique, aux conséquences réelles vécues comme telles par les habitants.

Le vrai scandale est là : la négation sans vergogne des individus. Ces Haïtiens détenteurs de visas sont considérés comme de la chair industrielle (et électorale et révolutionnaire) par l’administration Biden. Les Américains doivent s’en accommoder, en voyant diminuer d’autant leurs offres d’emplois, leurs aides et les services de leur ville. Quant aux Haïtiens restés au pays, ils doivent endurer que leurs forces vives, à même de les sortir du chaos de la guerre civile, soient pompées par un Etat sangsue, sous prétexte d’humanitaire.

Alors les chats, les chiens, les poules, les canards, les oies… Cette affaire est décidément l’exacte application du proverbe chinois : quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.

 

La vérité du chat sur le grill

« Accuser les immigrés de manger des animaux de compagnie est une vieille légende urbaine américaine » : ainsi titrait, dimanche, une page du magazine Forbes. Mais n’est-ce jamais arrivé que des animaux domestiques finissent grillés par des migrants, en terre américaine ? Si le Dog and Cat Meat Trade Prohibition Act interdit, depuis 2018, l’abattage de chats et de chiens à des fins gastronomiques sur l’ensemble du territoire du pays, c’est que, déjà, il y était pratiqué. Et, encore aujourd’hui, certains ne se privent pas de reproduire les habitus des cultures dont ils sont issus (les tribus autochtones, d’ailleurs, le font bien et la loi les protège).

Comme le fait justement remarquer Selwyn Duke du New American, de nombreuses affaires similaires ont déjà eu lieu. Et plus il y aura d’immigration, plus il y aura de risque que ces personnes, récemment arrivées, réitèrent ces pratiques, sans volonté de nuire. On mange du chien et du chat dans de nombreux pays – même en Suisse ! Et c’est sans parler des sacrifices d’animaux qui se multiplient, dans le Queens, en plein New-York.

Quant à savoir si cela s’est vraiment passé à Springfield… Le journaliste conservateur Christopher Rufo a fait des recherches sur la vidéo, par exemple, montrant un chat en train de cuire sur un gril dans une zone urbaine de l’Ohio. L’individu a souhaité « rester anonyme mais a confirmé l’heure, le lieu et l’authenticité de la vidéo ». Cela se passait à Dayton, à côté de Springfied, et il s’agissait d’Africains. Un voisin immigré africain de la famille qui cuisinait le chat a même déclaré que « le père trouvait de la viande dans le quartier »…

Donc, même si ce phénomène n’est pas endémique, il n’est pas un mythe, et l’on ne peut accuser Trump d’émettre des billevesées totalement fantasmagoriques. Et puis ne pas reconnaître cette « diversité » reflète un racisme qui ne dit pas son nom : la gauche choisirait-elle, parmi les immigrés, les « différences » dont elle juge qu’elles sont acceptables ?

 

La terre d’immigration américaine ? Un laboratoire d’expérience tous azimuts

Le sujet est facilement clos. Le vrai l’est moins, à savoir la réalité des problèmes inhérents à une immigration démocrate tous azimuts. Qu’elle soit haïtienne ou autre. Que ce soit à Springfield ou ailleurs. « Sous la politique de l’administration Biden, chaque endroit du pays est devenu sujet à un changement démographique soudain et perturbateur. Nous l’avons vu dans les grandes villes, où les maires démocrates se sont plaints des fardeaux associés, et maintenant nous le voyons dans cette petite ville de l’Ohio », devenue malgré elle un symbole, écrit le rédacteur en chef du National Review.

En l’espace de quelques années, Springfield, qui n’avait rien à voir avec Haïti, a écopé de 20.000 natifs de l’île (l’équivalent de 2 millions de migrants pour la ville de New-York), munis de permis de travail. L’offre de main d’œuvre étant gonflée, les salaires se sont réduits, les coûts du logement se sont accrus. Et les infrastructures comme les cliniques ou les écoles se sont trouvées débordées, et contraintes d’embaucher des locuteurs de créole haïtien (sans compter tout le reste). Evidement il n’y a pas d’argent supplémentaire de la part de l’Etat et les cadres politiques doivent se débrouiller – les habitants encore plus.

Même schéma pour Charleroi, petite ville de Pennsylvanie, nous disait Breitbart il y a quelques jours. D’après le groupe d’activistes America-2100, la ville rurale a subi une augmentation de 2 .000 % de sa population en migrants haïtiens – et la criminalité et les altercations routières ont grimpé en flèche en conséquence. Interrogé, le conseiller municipal de la ville confirme que tout cela est imposé – il en coûtera des centaines de milliers de dollars aux contribuables locaux.

Et c’est pour toutes ces raisons que Trump a déclaré, le 16 septembre, qu’il se rendrait à Springfield, puis à Aurora, qui, elle, est confrontée à des criminels vénézuéliens rentrés aussi en toute légalité… Car la réalité est bien celle-là : ce sont les Américains ordinaires qui sont en train de se faire dépouiller de leur ville et de leur vie.

 

La politique d’extraction migratoire du gouvernement fédéral nuit aussi aux Haïtiens

Et puis c’est aussi un scandale international : Biden a sciemment tiré parti des violences et de la pauvreté qui sévissent à Haïti depuis le meurtre du président élu du pays en juillet 2021.

300.000 migrants illégaux haïtiens ont traversé illégalement la frontière sud et ont reçu un visa de « libération conditionnelle » ; et 200.000 ont pu débarquer directement aux Etats-Unis par voie aérienne. Chaque mois, environ 8.000 supplémentaires obtiennent des visas, grâce au chef des services frontaliers, pro-immigration, Alejandro Mayorkas, et au nouveau programme conçu en janvier 2023 par Biden. Et tout ça pour fournir de la main d’œuvre à bon marché et favoriser la révolution et la destruction de la société.

Mais ce faisant, ce ne sont jamais les plus pauvres, ni les moins indispensables au pays qui quittent le navire. Cette politique migratoire aurait ainsi extrait de très nombreux policiers ainsi que des milliers de professionnels et de dirigeants politiques d’Haïti. Un exode et une fuite des cerveaux sans précédents qui nuisent gravement à l’Etat embourbé dans le chaos des guerres de gangs. Dans le Miami Herald, on pouvait lire le 13 février dernier : « Il y a tellement de policiers de la police nationale d’Haïti qui demandent à partir que le chef du bureau de l’immigration a annoncé un endroit séparé uniquement pour que les policiers et leurs familles puissent déposer leurs demandes. »

Alors, qui est raciste ? S’il y a bien un mythe à déconstruire, c’est celui de la prétendue générosité migratoire des Démocrates. Elle se moque de tous – y compris des chiens et des chats.

 

Clémentine Jallais