La délinquance et la criminalité sont en forte hausse parmi les migrants en Allemagne : en 2016, les statistiques officielles ont enregistré un bond de plus de 50 %. Publiées depuis 15 jours, elles viennent d’être confirmées par les pouvoirs publics qui se trouvent à l’évidence embarrassées par ces chiffres, alors que l’Allemagne votera en septembre prochain pour renouveler le Bundestag, avec à la clef la mise en jeu du poste de chancelier d’Angela Merkel.
« Ce n’est pas quelque chose que l’on peut balayer d’un revers de main », a indiqué Thomas de Maiziere, ministre de l’intérieur fédéral. En présentant officiellement les chiffres, il a déclaré : « Ceux qui se rendent coupables de délits graves perdent leur droit de rester ici ». S’il est vrai qu’au début de 2016, confronté à l’exaspération de la population autochtone, le gouvernement fédéral a multiplié les initiatives en vue de pouvoir déporter les migrants coupables de crimes et de délits graves, on cherche en vain la preuve d’un grand mouvement de reconduite aux frontières ou de retour forcé au pays d’origine.
Les pouvoirs publics contraints de constater la hausse de la criminalité des migrants
Les nouveaux chiffres sont une nouvelle pierre dans le jardin de Merkel et de son parti, le CDU, et le langage de vérité semble être aujourd’hui la seule option pour le pouvoir en Allemagne. Cela ne veut pas dire que les déclarations seront suivies d’effet.
Thomas de Maiziere a reconnu que les crimes et délits commis par des migrants ont connu une « augmentation disproportionnée » même en tenant compte du volume énorme de l’afflux de migrants à la faveur de la politique d’accueil imposé par Madame Merkel.
Il a également déclaré que « la proportion de suspects parmi les étrangers, et les migrants en particulier, est plus importante que pour la moyenne de la population en général ».
Il s’agit maintenant pour les autorités allemandes de limiter les dégâts (électoraux) en faisant de la gestion de crise. Le ministre s’est empressé d’ajouter : « Nous ne pouvons pas permettre que tous les réfugiés vivants parmi nous deviennent la cible d’une suspicion générale. L’immense majorité vit avec nous et adhère à nos règles et à nos valeurs », a-t-il insisté. Ainsi, selon Thomas de Maiziere, la plupart des actes de délinquance sont le fait de récidivistes, 1 % des migrants s’étant rendu coupable de 40 % des faits délictueux enregistrés en 2016, soit 174.438 faits au total, ceux liés à la présence clandestine et au séjour illégal n’étant pas comptabilisés.
En Allemagne, 50 % de hausse de la délinquance étrangère en 2016, confirmée par les pouvoirs publics
Le ministre a également affirmé que les réfugiés en provenance de Syrie présentent moins de risque de commettre des délits et des crimes que les demandeurs d’asile ayant fait l’objet d’un refus ou les immigrés illégaux venant d’ailleurs. Ainsi, la criminalité est la plus élevée parmi les migrants des Balkans, du Maroc, de l’Algérie et de l’ancienne Union soviétique, qui ont peu de chances de se voir reconnaître le droit d’asile, a-t-il précisé.
Ces statistiques sont à mettre en regard d’une légère chute de la criminalité générale, en même temps que les crimes inspirés par l’islamisme ont progressé de 13,7 % en Allemagne en 2016.