C’est ce qu’a indiqué le « guide suprême », l’ayatollah Ali Khamenei sur son site officiel, expliquant que son refus était dicté par le fait que les Américains ont « les mains souillées », cherchant un prétexte pour faire en Irak et en Syrie ce qu’ils ont fait au Pakistan : bombarder à leur guise, « commettre des crimes », sans en référer aux gouvernements de ces pays.
Le but de l’offensive, a-t-il ajouté, est d’assurer une domination américaine sur l’ensemble de la région.
Les Etats-Unis ont multiplié les rapprochements avec les autorités iraniennes ces derniers jours, que ce soit par le biais de l’ambassadeur à Téhéran ou par celui du secrétaire d’Etat américain John Kerry qui s’était adressé personnellement à son homologue iranien, Mohamad Javad Zarif. L’Iran ne cache pas sa préoccupation devant les avancées des combattants sunnites l’Etat islamique au Levant qui se rapprochent de ses frontières.
L’Iran n’est pas la bienvenue dans la coalition
Pour autant l’Iran n’a pas été invité à la conférence de ce lundi à Paris où une vingtaine de pays sont réunis pour tenter de coordonner leurs rôles au sein de la coalition internationale voulue par les Etats-Unis pour combattre l’EI – « DAESH » en iranien. Il est vrai que l’Iran, lui, proche des chiites en Irak et en Syrie, prône un renforcement des gouvernements en place de ces pays qui « luttent de manière sérieuse contre le terrorisme », comme l’a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.
Voilà qui met en évidence le dilemme actuel des Etats-Unis – et explique également le refus de coopérer de Khamenei qui a qualifié la décision américaine de créer une coalition contre l’Etat islamique de « vide, superficielle et destinée à servir ses propres intérêts ».
John Kerry affirmait encore la semaine dernière que l’Iran ne serait pas le bienvenu au sein de cette coalition parce qu’il agit en tant que promoteur du terrorisme.