Né à Bolzano, marié et installé dans le Tyrol du Sud, lecteur de saint Thomas More et de saint Thomas d’Aquin, Josef Mayr-Nusser rejoint très tôt un groupe de résistance qui prend le nom de groupe Andreas Hofer, en hommage au résistant local à Napoléon. Finalement incorporé de force dans la Waffen SS, il refuse, le 4 octobre 1944, de prêter serment de fidélité absolue à Hitler (dont il avait lu Mein Kampf), ce qui lui vaut d’être condamné à mort. Envoyé au camp de concentration de Dachau, il meurt, le 24 février 1945, à 34 ans, des suites de sa détention, dans le wagon à bestiaux qui l’y emmène. Ce samedi 18 mars, dans la cathédrale de Bolzano, le cardinal Angelo Amato, préfet de la Cause des saints, a présidé la cérémonie de béatification de ce nouveau martyr de la foi : « Il a montré à tous, ses amis comme ses ennemis, comment défendre son identité de chrétien, en suivant sa conscience qui ne pouvait être forcée à s’unir avec le mal. »