C’est ce qu’a coûté en 2022 à l’Etat, donc aux contribuables, selon l’inspection générale des finances et l’Igas, l’absentéisme des fonctionnaires. Cela est dû à une manière d’être propre à la fonction publique : quand les salariés du privé posent en moyenne 11,7 jours d’arrêt de travail par an, ce qui est déjà énorme, les agents publics montent à … 14,5 ! Il est vrai que le délai de carence, la période s’écoulant entre la constatation de la maladie et le paiement des indemnités journalières, est de 3 jours dans le privé alors qu’il n’est que d’un dans le public. Pour freiner ces abus, la Cour des comptes préconise de ne plus indemniser les arrêts de travail de moins de huit jours ou/et d’augmenter le délai de carences des fonctionnaires jusqu’à huit jours. Sans aller jusque-là, le rapport commandé par le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal recommande d’aligner le délai de carence sur celui du privé et de réduire l’indemnisation des fonctionnaires en arrêt maladie de courte durée à l’instar de ce qui se passe dans le privé où un salarié se faisant porter pâle ne perçoit que 90 % de sa rémunération.