Au sommaire :
- Du miracle italien au cauchemar européen
- Enfants réunionnais : l’Etat antinational
- Taxomania : l’Europe en pointe
- Ukraine : une double volonté d’affrontement
Du miracle italien au cauchemar européen
Des milliers de patrons défilent à Rome. Bâtiment, services, aucun secteur de l’économie italienne n’est épargné et les politiques imposées par Bruxelles finissent de saigner les PME : hier cité en exemple, le miracle italien n’est qu’un vieux souvenir. Accablés d’impôts et de paperasse, les patrons manifestent pour survivre au cauchemar européen.
Plusieurs milliers de faillites ont encore été déclarées en Italie depuis la Saint Sylvestre. Les patrons ultramontains, pas plus que les autres, n’aiment à perdre du temps dans la rue, mais c’est aujourd’hui une question de vie ou de mort. Il faut noter que l’Italie, comme d’autres pays du sud, a beaucoup profité de l’argent de l’Europe, quand il a fallu par exemple mettre au niveau le Mezzogiorno dans les années cinquante et soixante.
Carcan pour tous
Et dans le cadre d’un marché commun limité protégé par ses frontières avec un tarif douanier extérieur commun, l’économie transalpine a connu des années brillantes. Mais la transformation de l’Europe en zone de libre échange ouverte aux biens et personnes du monde entier, couplée au carcan des normes et de la monnaie unique, a ruiné le miracle italien, si profondément que même le système D local, l’économie noire, ne marche plus. L’harmonisation qui devait amener la richesse produit un véritable cauchemar européen. Hier la Grèce, aujourd’hui l’Italie, demain la France ? Dans ce cimetière marin des rêves bruxellois, Paul Valéry trouverait matière à humer ici notre future fumée.
Enfants réunionnais : l’Etat antinational
Les députés viennent de reconnaître la responsabilité de l’Etat dans l’affaire dite des enfants réunionnais, c’est à dire la transplantation dans la Creuse d’enfants abandonnés dans les années soixante. Une chance pour eux à l’époque, un crime selon l’Etat antinational dont le parti socialiste est le maître.
Rétablissons les faits : en 1963, Michel Debré, député de la Réunion et ancien premier ministre monte un bureau des migrations vers la Métropole, notamment la Creuse, département déserté, afin de permettre aux Creusois d’adopter des enfants réunionnais, orphelins ou abandonnés. A l’époque, la chose se fait avec l’accord des parents, ravis de donner une chance d’éducation à leur progéniture en métropole, l’île étant en proie à de graves difficultés.
Un vocabulaire complètement fou
Aujourd’hui on parle d’exil forcé. Jean Jacques Martial, auteur du livre Une enfance volée, a même porté plainte pour « enlèvement et séquestration de mineur, rafle et déportation ». On reproche notamment à la DDASS d’avoir coupé « les pupilles de leur contexte familial » : un comble de la part de socialistes, qui, par la voix du ministre de l’Education nationale Vincent Peillon, ne cessent de vouloir « arracher les enfants à leurs déterminismes ». Il est possible que certaines familles d’accueil aient commis des abus, mais en quoi cela regarde-t-il la République ? Le député RRDP de Guadeloupe Ary Chalus a regretté que les 1.600 enfants concernés ne soient pas tenus pour des victimes de l’esclavagisme, qui est un crime contre l’humanité depuis la loi Taubira, encore une, de 2001. On est en pleine caricature d’un Etat antinational qui cherche dans le passé tous les prétextes pour bafouer la France. Il serait intéressant de faire une étude statistique sur ces 1.600 enfants, pour voir de quelle manière ils diffèrent des enfants de même âge et de même milieu restés dans leur département d’origine.