Aux Etats-Unis, c’est toujours le gouvernement des juges. La Cour suprême vient de bloquer nombre de restrictions à l’avortement votées par les élus texans, déclarant notamment que la nouvelle obligation imposée aux avortoirs de disposer de certains équipements hospitaliers ne doit pas s’appliquer tant que des appels sont en cours devant la justice.
La Cour suprême pro-avortement
Les juges suprêmes ont ainsi fait droit aux demandes d’associations dites « pro-choix » – pour qui l’avortement est le seul « choix » digne d’être défendu – contre des décisions de cours d’appel fédérales qui avaient décidé de l’entrée en vigueur de cette loi, et qui aurait eu pour effet la fermeture définitive de la plupart des cliniques d’avortement du Texas.
Les législateurs texans avaient imposé ces nouvelles normes afin d’éviter les complications et améliorer l’accueil des patientes : furieux, les responsables des établissements avaient balayé ces considérations en affirmant qu’il n’en est nul besoin, surtout en cas d’avortement médicamenteux.
Près de 10.000 vies sauvées au Texas
Jusqu’ici, les nouvelles normes entrées en vigueur le 1er septembre ont eu pour résultat de réduire le nombre d’avortements dans cet Etat de 26 millions d’âmes de 13% : ainsi quelque 9.900 vies ont été sauvées au Texas.
Une loi anti-avortement qui protège également les femmes
La loi HB2 se borne à exiger que les avortoirs proposent le même niveau de sûreté que les autres établissements de chirurgie ambulatoire du Texas, que les avortoirs soient en réseau avec des hôpitaux afin que ceux-ci puissent accueillir dans les meilleurs délais les femmes en situation d’urgence, et interdit les avortements tardifs pratiqués au moment où l’enfant à naître est capable de percevoir la douleur. La Cour suprême a exempté deux avortoirs proches de la frontière mexicaine de l’obligation d’être en lien avec un hôpital classique au motif que les femmes auraient dû faire plus de 800 km pour obtenir un avortement.
Trois des neuf juges suprêmes ont récusé la décision.
Pour Troy Newman, président d’Operation Rescue, « cette décision de la Cour suprême met les bénéfices de cliniques d’avortement incapables de répondre aux normes de sûreté minimales au-dessus de la vie des femmes ». La vie des tout-petits, cela fait longtemps que la Cour suprême s’en moque…