Macron à l’ONU : le multilatéralisme, empire du bien mondialiste, contre Trump et le mal national

Macron ONU Multilatéralisme Mondialiste Empire Bien Trump Mal National
 
A l’assemblée générale de l’ONU, Emmanuel Macron, a opposé le multilatéralisme au racisme et à la guerre engendrés par le fait national. Dans un discours plein d’allusions au mal commis par Trump, il s’est posé lui-même en héraut de l’empire du bien.
 
Mao, Staline, Hitler, Obama, Churchill, Mendès France, Mussolini étaient persuadés de faire le bien. Savoir qu’on fait le mal est très rare. Caïn s’en rend compte dans sa tombe, face à l’œil, mais au moment où il tuait Abel, sous l’empire de sa volonté, tout allait bien. Tous les hommes politiques reconnaissent que le mal existe, et ils s’imaginent le combattre. C’est dans cet état d’esprit que Macron a tenu le crachoir à la tribune de l’ONU pendant quarante minutes. Au nom du multilatéralisme, forme transitoire du projet mondialiste reconnu par le droit international, il a pris le contrepied du discours de Trump pour proscrire le fait national, en qui il voit la source de tout mal politique.
 

Macron à l’ONU comme Mitterrand au PE : le fait national, c’est le mal

 
Si vous ôtez le côté juvénile de Macron, ces coups d’œil, ces formules qui cherchent l’approbation, ces trépignements crescendo, ces coups sur le pupitre surjouant une émotion qu’il est censé ressentir, vous retombez sur un très vieux discours et un très vieux monsieur, Mitterrand, qui, malade, presque à l’article de la mort, et promenant sur les parlementaires européens réunis pour l’écouter en 1995 à Strasbourg son regard de spectre prononça cette phrase qui fit mouche à l’époque : « Le nationalisme, c’est la guerre ». Macron n’a pas dit autre chose : « Le fracas des nationalismes conduit toujours à l’abîme ». Et d’affirmer que les « génocides » qui ont ensanglanté le monde ont été nourris « par les discours auxquels nous nous habituons, par les succès d’estrade auxquels nous nous habituons ». Ceux que tiennent les populistes attachés à l’intérêt national.
 

Le multilatéralisme, vieux cheval de l’empire mondialiste 

 
Ce vieux discours du multilatéralisme contre « toutes les formes d’unilatéralisme » (sic) était déjà vieux du temps de la SDN. Ce n’est pas autre chose que le projet maçon et mondialiste de réduire le monde à une assemblée de dirigeants qui ne représentent plus chacun l’intérêt national, mais qui définissent tous ensemble celui de la planète. Emmanuel Macron se veut le chantre de ce « progrès », l’amphytrion de ce symposium mondialiste. C’est pourquoi, comme son prédécesseur et mentor François Hollande avait organisé à Paris la COP21, il a invité les chefs d’Etat du monde entier à un forum pour la paix le 12 novembre à Paris, où il compte que Donald Trump viendra.
 

Trump fait bien rire l’ONU qui applaudit Macron

 
L’ami Trump que Macron s’est choisi pour adversaire préféré. Son multilatéralisme s’oppose en effet à « la loi du plus fort » censément incarnée par Trump, dont Macron a pris en tout le contrepied, sur le nucléaire iranien en particulier. Il a récolté auprès de l’assemblée générale de l’ONU, forum mondialiste, des tonnerres d’applaudissement, quand Trump au contraire soulevait l’hilarité en vantant son bilan (qui est pourtant bon).
 
Macron était pour l’heure le chouchou de l’ONU pour la bonne raison qu’il raisonne comme l’ONU en chiffres mondiaux et par thèmes mondialistes. Pour lui, la France n’est que le vecteur de « l’universel », et, pour faire oublier qu’il est tenu à la maison pour le président des riches, il s’est penché à l’ONU sur « les inégalités profondes », en plaignant les « 250 millions d’enfants qui n’ont pas le droit à l’école », les « 783 millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté » ou les « 200 millions de femmes qui n’ont pas accès à la contraception ». Les Français pour lui ne présentent pas d’intérêt particulier : ils sont une pièce du puzzle mondialiste.
 

Pauline Mille