Mediapart : l’enquête nécessaire

Mediapart enquête nécessaire
 

La récente condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire libyenne est tenue par le site d’extrême-gauche Mediapart pour son triomphe, car c’est à la suite d’attaques acharnées de sa part depuis près de trois lustres que la justice a infligé à l’ancien président de la République cinq ans de prison avec exécution provisoire, et l’enquêteur vedette Fabrice Arfi parade sur les principaux plateaux de télévision. Pourtant, le tribunal a rejeté quasiment toutes les conclusions et tous les documents avancés par Mediapart pour ne retenir dans son jugement que la qualification « d’association de malfaiteurs ». C’est que les gens de Mediapart sont meilleurs militants que journalistes. D’une manière générale, ils enquêtent exclusivement à charge et vérifient mal les « informations » qu’on leur donne – « on » étant souvent une source policière plus partisane que fiable. Le procédé passe encore quand il vise Sarkozy, Guéant ou Hortefeux, qui ont de la défense, mais le site s’en est aussi pris à une association de bénévoles comme SOS Chrétiens d’Orient. Alors qu’elle essaie depuis une quinzaine d’années d’aider des populations martyrisées par le terrorisme islamique, elle a été l’objet d’accusations délirantes dans quatre articles littéralement étouffe-chrétiens de Mediapart, qui ont engendré une véritable enquête gouvernementale, avec perquisition. Un véritable délire soviétoïde. Il serait temps d’empêcher Mediapart de nuire, d’abord en lançant une véritable enquête sur son compte, ses financements, ses journalistes, ses méthodes. Et peut-être, puisqu’on aime en France les procès, lancer celui de son fondateur, le vieux trublion trotskiste Edwy Plennel.