Mélenchon – Macron : l’union systémique de l’extrême centre et de l’extrême gauche en vue de l’arc-en-ciel

Mélenchon Macron union arc-en-ciel
 

Alors qu’un dernier sondage Ifop donne le RN toujours en tête mais loin de la majorité absolue, l’extrême gauche menée par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon conquérante et le centre d’Emmanuel Macron un peu requinqué, la dissymétrie systémique des médias et des associations autorisées s’est accrue afin de « rectifier » le vote populaire. La violence dirigée contre le peuple français se lâche, le ministre de l’Intérieur a recensé 51 candidats et militants agressés physiquement, surtout RN et assimilés. Les fonctionnaires, les syndicats, juges compris, les cultureux, Joey Starr et Marion Cotillard en tête, les sportifs, hurlent leurs objurgations. Un Kilian M’Bappé, inexistant sur les terrains de l’Euro jusqu’aux quarts de finale, multiplie les interviews provocatrices contre le RN, avec le soutien de la presse, sans être sanctionné par sa fédération. Partout l’extrême gauche affiche son mépris de la loi avec le soutien du président, du gouvernement, de la gauche, du centre et de la « droite » de Xavier Bertrand. L’union arc-en-ciel, la grande coalition, la Groko, comme on dit Outre-Rhin, a décidé d’écarter le choix du peuple français comme elle l’a fait en 2005 après le référendum pour l’Europe, et tous les arguments avancés, qu’ils soient économiques ou moraux, servent à masquer cette décision a priori.

 

L’Union morale entre extrême gauche et extrême centre

L’argument moral, on l’entend depuis longtemps, au moins depuis la présidentielle de 2002. C’est : le monde regarde le pays des droits de l’homme, et, pour l’honneur de la France et la dignité de l’humanité, il faut barrer la route au fascisme. Le drame est que la version moderne de ce No Pasaran est symbolisée par un rapp raciste et antisémite qui appelle au meurtre et au viol. En prime, on chercherait en vain dans le projet du RN, que Mélenchon nous a invité à lire, quoique ce soit de fasciste ni même d’un peu radical : le programme du RPR en 1986 était nettement plus musclé. La comédie de l’antiracisme et de l’antifascisme n’amuse plus que les militants et les demeurés, qui sont souvent les mêmes. Bien sûr, cela peut influencer les séniors des Ehpad et les électeurs bourgeois des grandes villes, mais cela n’entre plus dans un débat sérieux. Tout le monde sait aujourd’hui qui égorge et qui viole – cette semaine encore. Et si M. Dupont-Moretti avait encore le culot de parler de « sentiment d’insécurité », sa collègue Prisca Thévenot, porte-parole d’origine mauricienne du gouvernement, qui s’est fait agresser par trois loubards racisés, pourrait le rappeler à l’ordre.

 

Collusion Mélenchon Macron pour la catastrophe économique

Le véritable argument à la mode, nouveau, particulièrement fort chez les cadres, les Bac +x, les gens qui se veulent sérieux, c’est l’argument économique. Si le RN passait, ce serait la ruine, la fin des haricots et de la compétitivité française, l’effondrement de la bourse, la méfiance des marchés et des investisseurs étrangers, etc… Une première remarque s’impose, alors que la France est dirigée par des gens ultra-compétents depuis des décennies, y compris le président ex associé gérant chez Rothschild et notre super ministre des finances : la dette est au top, le déficit loin des critères de Maastricht, la note financière de la France abaissée, la bourse de Paris en difficulté avec plusieurs départs annoncés, les exportations structurellement en berne, le nucléaire en capilotade, les fleurons industriels vendus à l’encan et l’agriculture en très grande difficulté. C’est une première donnée qui ôte tout sérieux à l’argument économique.

 

Le choix systémique de la finance arc-en-ciel

Un autre phénomène, plus grave encore, entre en ligne de compte : le choix de la Nomenklatura arc-en-ciel. Elle préfère le désordre d’une France ingouvernable ou carrément le risque d’une direction NFP à l’arrivée au pouvoir du RN. Or deux récentes études montrent que ce n’est pas le choix des chefs des petites et moyennes entreprises. Selon la première, 41 % des petits patrons ont voté RN au premier tour des législatives, selon l’autre, si 36 % des patrons de PME freineraient leurs investissements en cas de victoire du RN, c’est le cas de 58 % d’entre eux en cas de victoire du NFP. Quand le MEDEF a opté pour le « ni ni », c’est en prenant garde à cette réalité : l’activité économique française a besoin des PME. A l’inverse, du côté des doctrinaires et des idéologues, on voit se dessiner l’injonction inverse. Nous l’avons vu cette semaine, un millier des diplômés des grandes écoles, qui n’ont d’autre autorité que l’endoctrinement qu’ils ont bachoté, préconisent le programme de la NFP et chantent les louanges d’économistes façon Picketty. Et ce qu’il y a de plus frappant, c’est que la presse de l’argent mondialiste, l’hebdomadaire l’Express, le quotidien Les Echos, donne dans la même propagande.

 

L’union Mélenchon Macron mène la France au désastre

J’ai suivi avec une attention de tous les jours, en particulier, Les Echos, durant cette campagne, et ils n’ont jamais relâché la pression. Or, si l’on s’intéresse vraiment à l’économie française, on doit se trouver d’accord pour une fois avec Le Maire et noter que le programme NFP, « c’est 1981 puissance 10 » – alors que le RN a déjà commencé à mettre de l’eau dans son vin et que plusieurs de ses projets vont dans le bon sens, de la privatisation de l’audiovisuel public à la fermeture des pompes à immigration. Notre confrère l’IREF donne une synthèse simple et magistrale de la question et rappelle que Mitterrand et ses alliés communistes ont abouti « à trois dévaluations en dix-huit mois, à une dégradation majeure des finances publiques, à une multiplication par trois du chômage, à une baisse du PIB moyen par tête et de la productivité totale, à un recul de la part française dans les exportations européennes ». Le « contrat de législature » NFP, s’il était appliqué, serait une vraie catastrophe pour notre pays. Si des gens dont l’observation de l’économie le soutiennent, c’est qu’ils font un choix idéologique, dont les considérations économiques ne sont que le paravent. Ce choix, c’est l’union systémique de l’extrême gauche et de l’extrême centre en vue du mondialisme arc-en-ciel.

 

Pauline Mille