Mensonge : en deux jours, on apprend que Biden avait un cancer et un déclin cognitif avéré

Mensonge Biden cancer déclin
 

Dimanche 18 mai, nous apprenions par un communiqué de son cabinet personnel que l’ancien président Biden était atteint d’un cancer métastasé de stade 4. Deux jours plus tard, ce mardi, sort un livre ultra médiatisé, intitulé Original Sin (Le péché originel), écrit par deux journalistes démocrates qui affirment que la Maison Blanche a trompé le peuple américain en faisant abstraction des signes de déclin physique et cognitif de Biden, alors qu’il briguait un second mandat : une enquête choc qui remet en question l’attitude de toute la gauche américaine, à commencer par la leur propre, face à l’enjeu de l’élection potentielle de Trump.

L’affaire ou plutôt les affaires étaient grosses : la toile est pleine, depuis longtemps, de ces vidéos montrant la sénilité de Joe Biden et se posant la question de sa santé. La question était surtout de savoir qui allait faire éclater ces dossiers et à quel moment. Et dans ce genre de situation, l’attaque s’avère souvent la meilleure des défenses.

Logiquement, côté démocrate, les premiers qui battraient leur coulpe en justifiant de leur bonne foi, seraient les moins coupables : c’est la raison de la sortie de ce livre. Le clan familial, lui, a tenté de le devancer en prenant la main pour désactiver le révit à venir et nourrir la compassion des Américains. Mais la parade est la même : se dédouaner.

Il y a eu des dissimulations, il y a eu des mensonges. Saura-t-on jamais jusqu’où ? Le peuple américain a pourtant le droit de savoir si un président inapte l’a dirigé, alors que d’autres savaient.

 

Biden était inapte à la présidence en 2020, encore moins à une candidature en 2024

Avant même la parution du livre, Original Sin, un document audio a refait surface ces derniers jours : l’enregistrement de la déposition de Joe Biden, en 2023, dans l’affaire des documents confidentiels retrouvés à son domicile. Les mots sont hachés, les silences sont lourds… Il ne sait plus quand est mort son fils Beau, décédé d’un cancer en 2015, ni quand Trump est devenu président… C’est d’ailleurs en raison de cet interrogatoire que le procureur spécial avait bienveillamment renoncé à poursuivre Biden, arguant de la nécessité d’épargner « un homme âgé à la mémoire défaillante » – ce qui avait fait hurler la Maison Blanche qui l’avait immédiatement accusé de faire le jeu du camp adverse.

Sauf qu’il devient, maintenant, impossible de faire l’autruche. Selon Original Sin, tout a été fait pour masquer, cacher l’affaiblissement du président : plages de rendez-vous officiels réduites de 10h à 16h, indisponibilité totale à partir de 20h, discours raccourcis… Le cercle rapproché a mis toutes les chances de son côté pour donner l’illusion d’un président parfaitement capable.

Mais la réalité l’a bien mise à mal, dévoilant régulièrement un homme qui parfait difficilement, se déplaçait laborieusement, qui oubliait le nom de ses collaborateurs et de ses amis (George Clooney en a fait les frais) et ressuscitait les morts (il y a un an, il a parlé de « Mitterrand d’Allemagne » en voulant évoquer Macron). Sans compter qu’il ne signait même plus ses documents tout seul… Le pitoyable débat contre Donald Trump, le 27 juin 2024, avait signé la fin du naufrage.

En somme, l’entourage de Joe Biden savait pertinemment que le président était inapte à exercer ses fonctions avant même la moitié de son premier mandat. Et cela ne l’a pas empêché d’en envisager un deuxième ! Le livre rapporte qu’à un moment donné, ses conseillers ont discuté en privé de la nécessité de le placer en fauteuil roulant… Ça n’a pas été fait avant car l’on craignait que cela ne soit « politiquement intenable » !

 

Un déclin cognitif avéré doublé d’un cancer – ou causé par lui ?

La Maison Blanche a menti à la presse, au public, aux membres démocrates du Congrès et aux donateurs. Elle a surtout menti au peuple américain, quand la moindre vidéo trop révélatrice se faisait taxer de « fake news », de « cheapfake ».

Le plus amusant, c’est de voir tous ces médias aux abois, soucieux de se justifier en long, en large et en travers, comme la journaliste d’extrême gauche du New York Times, Michelle Goldberg, qui confesse s’être laissée persuader par les Démocrates, alors qu’elle voyait bien, et elle l’avait écrit en 2022, que Biden était trop vieux. Cela ne l’excuse pourtant en rien ! Les deux auteurs du livre eux-mêmes, Jake Tapper et Alex Thompson, journalistes de CNN, ne sont en rien excusables (ils sont même coupables de profiter de ce retournement pour leur profit personnel). Comme le notait The New American, tous ces mea culpa montrent une chose : « Ils savaient que Biden était inapte à la présidence et ont refusé de le signaler. Ils ont donc participé à la dissimulation. »

Quant à son cancer de la prostate, alors qu’on disait sans cesse Biden « en bonne santé », les questions restent ouvertes. On parle d’un cancer agressif qui a métastasé jusqu’aux os de l’homme de 82 ans. Comment le médecin de la Maison-Blanche, Kevin O’Connor, a-t-il manqué un cancer aussi facilement détectable et qui aurait pu être aisément traité à un stade précoce ? A-t-on volontairement omis de faire un dépistage, craignant un faux positif qui mette en danger sa réélection ? Pire, quelqu’un savait-il ?

Sur X, le Dr Steven Quay a convenu que Biden souffrait de la maladie depuis au moins cinq ans, donc avant même son élection. Interrogé par NewsNation, l’urologue Davis Shusterman a déclaré que cela pouvait expliquer le déclin cognitif de Biden.

 

Du mensonge et de la dissimulation obscène des Démocrates

En somme, c’est une gigantesque farce, une entourloupe magistrale dont se sont accommodés et (ou) dont se sont servis l’entourage de Joe Biden mais aussi l’ensemble de la direction du Parti démocrate et la plupart des médias. Et tout cela, dans un intérêt partagé, à savoir la prise du pouvoir, le maintien au pouvoir.

Sauf que, comme dans la tragédie grecque où le héros scelle son destin en tentant justement d’y échapper (dixit le résumé officiel du livre), Biden et tous ceux qui l’ont encouragé en ce sens ont peut-être permis, ce faisant, la réélection de Trump. « Sa décision de se représenter a été le péché originel de sa présidence. » « Tel est pris qui croyait prendre » dit-on de par chez nous. Comment dès lors s’étonner, disait un éditorial du National Review, que tout le peuple américain, contemplateur de ces mensonges politiques s’interroge sur la véracité des dernières déclarations de tous ces gens ?

Qu’ils aient été imbéciles ou malhonnêtes, se mentant les uns aux autres, officiellement pour le bien du pays, officieusement par idéologie et intérêt personnel, ils ne sont pas dignes de persister dans leur tâche de diriger, de représenter le peuple ou de l’informer. Et ils le savent bien : plus de 200 personnes ont témoigné dans Original Sin, mais la plupart ont voulu rester anonymes.

 

Clémentine Jallais