La mortalité maternelle diminue aux Etats-Unis alors que les restrictions à l’avortement se mettent en place

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Contrairement à ce qu’annonçaient les détracteurs de la décision de la Cour suprême des Etats-Unis, qui a rendu aux Etats la compétence en matière de législation de l’avortement, les Etats-Unis ont connu une forte chute de la mortalité maternelle. En 2023, 669 cas de morts à l’occasion de l’accouchement ou des suites de celui-ci ont été enregistrés, soit un taux de 18,6 pour 100 000 naissances vivantes. Cela représente une chute de 17 % par rapport à 2022 – année de la décision Dobbs qui a renversé Roe v. Wade – et de 43 % par rapport à l’année précédente.

Certes, la désorganisation des hôpitaux liée à la gestion calamiteuse de la pandémie du covid a fait augmenter la mortalité maternelle, et on ne saurait attribuer à la seule décision de Dobbs la baisse subséquente de celle-ci. Mais le fait important est que les morts maternelles n’ont pas explosé avec la mise en place de lois protégeant la vie naissante, comme l’ont annoncé, à tort, les partisans de l’avortement légal. Au contraire, elles ont chuté et cette tendance s’est poursuivie au début de 2024 où les derniers chiffres connus font état d’un taux de mortalité maternelle de 17,9 par 100.000 naissances vivantes.

 

La mortalité maternelle aux USA n’est pas liée aux restrictions de l’avortement

« Cela est important dans la mesure où les groupes de défense de l’avortement, ceux qui tirent profit de l’avortement, les experts médiatiques et même certains responsables de la santé publique ont averti que les lois pro-vie auraient des conséquences désastreuses sur la santé des femmes. Ils prétendaient que restreindre l’avortement entraînerait un afflux de grossesses à haut risque dans les hôpitaux, retarderait les soins d’urgence et pousserait les femmes vers des alternatives dangereuses. Pourtant, ces prédictions, présentées comme certaines, n’ont pas été confirmées par les faits », note LifeNews.

Le média signale que ce qui fait réellement baisser la mortalité maternelle n’a rien à voir avec l’accès à l’avortement. Il s’agit plutôt de la qualité des soins avant, pendant et après l’accouchement, et en particulier l’organisation des urgences obstétriques. Alors que la mortalité maternelle est nettement plus forte chez les mères d’origine autochtone ou noire aux Etats-Unis, le soutien médical apporté à ces femmes est lui aussi déterminant.

 

Les restrictions à l’avortement ne font pas augmenter la mortalité maternelle

« Rien de tout cela n’exige de mettre fin à la vie in utero », souligne LifeNews.

Les statistiques américaines le confirment. Là où l’on prête davantage attention à l’amélioration des systèmes de soins pour les jeunes mamans, la mortalité maternelle diminue, tandis que les lois restreignant l’accès à l’avortement ne l’ont aucunement fait augmenter.

 

Jeanne Smits