Un musulman converti au christianisme arrêté en Egypte quand il a voulu inscrire sa religion sur son passeport

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Saeid Mansour Abdulraziq, musulman égyptien, s’est converti au christianisme en 2016, puis il s’est rendu en Russie et en est revenu en 2024 après y avoir fait de la prison pour un motif non connu. A son retour, étant vraisemblablement un peu agité, il a été averti par les autorités égyptiennes de ne pas faire de prosélytisme. Cependant il a indisposé des groupes musulmans qui ont demandé son incarcération. Le gouvernement s’y est opposé jusqu’à ce qu’il demande à ce que son statut religieux soit modifié sur sa carte d’identité. Or, selon la constitution égyptienne « la liberté de pratiquer des rituels religieux et d’établir des lieux de culte pour les adeptes des religions divines [abrahamiques] est un droit réglementé par la loi ». Mais le « mépris ou le manque de respect » pour l’une des « religion célestes » (islam, christianisme et judaïsme) est passible d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans ou d’une amende d’au moins 500 livres égyptiennes (16 dollars). Et l’Egypte « ne reconnaît généralement pas les conversions de l’islam à une autre religion, sauf dans le cas d’individus qui ne sont pas nés musulmans », selon le département d’Etat américain. Abdulraziq est en prison. Pourtant, le régime de Sissi par rapport aux Frères musulmans est un grand progrès, mais il a ses limites. Et le cas de ce converti un peu voyant est moins préoccupant que la persécution à bas bruit que subit la communauté copte.