La démarche, c’est de pénaliser les thérapies de conversion regardant l’orientation sexuelle, l’identité sexuelle ou l’expression de genre, passibles selon la nouvelle loi espagnole en discussion aux Cortès (assemblée nationale espagnole) de six mois à deux ans de prison. Et le nous, c’est l’ensemble des partis espagnols à l’exception de Vox, classé à « l’extrême droite » qui soutiennent le projet. A l’occasion du « mois des fiertés », l’ensemble des activistes arc-en-ciel a décidé de faire la peau des thérapies de conversion, en durcissant les peines de prison éventuelles d’interdiction d’exercer dans le domaine de l’éducation, des sports et des loisirs. Le député socialiste Victor Gutiérrez a déclaré que « ces thérapies sont “l’une des pires formes de violence qu’une personne puisse subir” et a accusé “les familles, les prêtres, les pasteurs de sectes ou les ‘coachs’” de continuer à les promouvoir “en toute impunité, souvent cachés derrière des associations religieuses et des sectes”. Des partis comme le BNG (Front de libération nationale), Podemos, Bildu et ERC (Gauche républicaine de Catalogne) ont qualifié ces pratiques de “torture”, tandis que le PNV (Parti nationaliste basque) les a qualifiées d’“aberration” et Sumar de “pratiques portant atteinte à la dignité humaine” ». Le gouvernement a explicitement rejeté tous les arguments de l’Eglise catholique. Et, cerise sur le gâteau de l’unanimité arc-en-ciel, le grand parti traditionnel de « droite conservatrice », le parti populaire a confirmé par la voix d’un de ses représentants : « Nous sommes tous unis dans cette démarche. » Voilà qui est clair.