Dans une interview accordée le week-end dernier, Barack Obama a reconnu que sa guerre anticonstitutionnelle en Syrie était « contradictoire ».
Il ne se référait évidemment pas à son propre comportement, qui consiste notamment à armer en Syrie des « rebelles » et « modérés » supposés tous se battre contre des djihadistes moins modérés, qui sont au bout du compte les premiers bénéficiaires de ses machinations dans la région…
Obama et Bechar : un modèle de dialectique
Non, ce qu’Obama considère être une contradiction contredit simplement les affirmations de ses propres officiels, aussi bien que la réalité de cette guerre syrienne : Obama a effectivement reconnu que son action était contradictoire dans la mesure où elle risquait d’aider le régime de Bachar el-Assad en affaiblissant ses ennemis…
Etonnant, puisque l’ambassadrice d’Obama près les Nations Unies, Samantha Power, affirmait dans une autre interview la semaine dernière que le but de l’administration américaine était également la chute de Bachar el Assad et que « l’entraînement aidera également ces troupes dans le même combat qu’ils mènent depuis le début contre le régime de Bachar el Assad ».
En armant les djihadistes, Obama donne à priori plus raison à son ambassadrice qu’à lui-même…
Conclusion : au moins l’un des deux ment. Soit cette opération aide les djihadistes à combattre Bachar, soit elle aide Bachar à combattre les djihadistes… Soit encore elle les aide tous deux, dans une dialectique modèle.