A l’occasion de la fête de l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du ramadan, Barack Obama a souhaité que cette fête devienne un jour férié pour les écoliers américains. « Un jour férié est un moyen de rappeler à tous les Américains qu’il est important de respecter toutes les croyances et religions », estime le président américain.
Barack Obama fait ainsi écho à la décision prise par le maire de New York, Bill de Blasio, à compter de la rentrée prochaine, qui verra les écoliers dispensés de classe pour l’Aïd el-Fitr, mais aussi pour l’Aïd el-Kébir, la fête du sacrifice. Cette décision « est une reconnaissance de la diversité et du caractère inclusif qui ajoutent à la richesse de notre nation », a estimé Barack Obama, qui avait reçu, le mois dernier, plusieurs musulmans à la Maison Blanche pour fêter la rupture du jeûne. A cette occasion, il avait déclaré que « personne ne peut être visé pour ce qu’il est, ce à quoi il ressemble, qui il aime, ou ce en quoi il croit ».
Le président des Etats-Unis veut fêter la fin du ramadan
Apparemment, pour Barack Obama, il n’y a guère de différence entre ne pas blesser quelqu’un pour sa croyance, sa pratique, etc. et y participer.
Mais il est vrai que le président américain a oscillé entre les cultures et les croyances. En 2004, il déclarait ainsi à l’occasion d’une interview : « Je suis chrétien. Je suis profondément croyant, je suis inspiré par la foi chrétienne. D’autre part, je suis né à Hawaï, où les influences orientales sont évidemment nombreuses. J’ai vécu en Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, entre l’âge de six ans et l’âge de dix ans. Mon père était originaire du Kenya et, bien qu’il ait sans doute pu se définir comme un agnostique, son propre père était musulman. Et j’ajouterai que, probablement, au plan intellectuel, j’ai été influencé par le judaïsme autant que par toute autre religion. »
Barack Obama : de l’islam au christianisme, et retour
Autrement dit, Barack Obama est un croyant moderne, éclectique, prêt à admettre tout – et peut-être n’importe quoi, en une sorte d’humanisme pour lequel Dieu n’est qu’une croyance parmi les autres, et dont on ne sait précisément pourquoi il le qualifie plutôt de chrétien (protestant) que de quoi que ce soit.
C’est sans doute déjà assez tragique pour un homme de se conduite ainsi, car sa pratique souligne en définitive que sa croyance n’a pas de réalité bien enracinée. Mais quand il s’agit, en outre, d’un homme d’Etat, cela est un danger manifeste par les décisions publiques qu’il peut, comme c’est le cas aujourd’hui, prendre.