Le conseil économique et social de l’ONU a élu l’Arabie saoudite membre de sa commission du droit des femmes pour une période de quatre ans commençant en 2018. Cela suscite une réflexion sur le statut des femmes en Arabie saoudite, à l’ONU et chez nous.
Pour nous changer de Macron, voici une autre pitrerie, internationale, celle-ci. On connaît le sort des femmes en Arabie saoudite. S’il devait être étendu à tous les pays représentés à l’ONU, cela satisferait une bonne palanquée de machos refoulés et de pervers discrets. Là-bas, le mariage des vieux messieurs avec les fillettes de neuf ans est encore licite. Les femmes y sont éternellement mineures, de jolis voiles noirs sont le signe de leur soumission et de leur décence, elles ne conduisent pas, ne manifestent pas bêtement dans la rue. Il leur arrive de faire des études, et même de travailler hors de leur maison, mais elles demeurent dépendantes de leur père puis de leur mari.
L’Arabie saoudite incendiaire nommé chef des pompiers ?
Voilà pourquoi Hillel Neuer, directeur d’une ONG de contrôle de l’ONU, UN Watch, s’est scandalisé de l’élection : « L’Arabie saoudite élue pour protéger les droits des femmes c’est comme nommer un incendiaire chef des pompiers ». C’est vrai : mais nul ne connaît mieux les incendies que l’incendiaires, et Vidocq fut un grand chef de la police.
Aussi un certain nombre de féministes estiment-elles que cette élection peut aider le mouvement qui serait en train de se dessiner en Arabie saoudite en faveur de la promotion du droit des femmes. Le roi Abdallah se dit sensible à la condition des femmes. Déjà en 2015, la lapidation d’une femme Sri Lankaise pour adultère a été commuée en trois ans de prison. Il convient d’accompagner ce progrès sensible. C’est l’opinion par exemple de la journaliste Clarence Rodriguez qui vit à Riyad, auteur de Révolution sous le voile. N’empêche qu’elle a été arrêtée par la police pour avoir milité pour le droit des femmes avec une amie locale.
Le droit des femmes passe-t-il par le voile au football ?
Et la participation des femmes d’Arabie saoudite aux élections municipales de 2015 n’a pour l’instant rien changé à leur statut. C’est ce qui inspire la méfiance des Etats-Unis, qui ont exigé sur la question un vote formel à l’ONU, alors qu’une nomination à une commission se fait d’ordinaire par consensus régional. Or Hillel Neuer a calculé qu’au moins cinq Etats européens ont dû voter en faveur de l’Arabie saoudite pour qu’elle soit élue. Et l’on peut noter à l’appui de son inquiétude que l’implication de l’Arabie Saoudite dans les institutions internationales se traduit moins que par un progrès occidental dans ses mœurs que par un progrès de ses mœurs dans l’actualité occidentale : c’est ainsi, par exemple, que les équipes de football féminines qui le souhaitent ont été autorisées par la FIFA à porter le voile.
Commission de l’ONU et conversion réciproque
A la vérité, on se trouve là dans l’une des batailles de « civilisation » que se livrent deux systèmes de fausses valeurs, l’islam d’un côté, l’humanisme maçon de l’ONU de l’autre. Et à des tentatives de conversion réciproques. Or la question fondamentale est bien celle de la conversion, et tout chrétien digne de ce nom refusera de se convertir à ces deux systèmes pervers, il tentera même s’il le peut de convertir leurs victimes au christianisme.
Il est bien évident qu’une femme chrétienne ne saurait se soumettre à l’oppression démente qui règne en Arabie saoudite. Mais elle ne saurait pas plus se soumettre à l’antimorale qui nourrit par exemple non seulement l’ONU mais l’ensemble de la classe politique et particulièrement le programme de Macron, conforme en tout point, j’invite mes lecteurs à la vérifier, à la doctrine antichrétienne.
Droit des femmes chrétiennes à refuser les perversions maçonnes et musulmanes
Sans doute le voile et ce qu’il symbolise ne sont-il pas recevables, mais l’avortement, et remboursé, et surtout présenté comme un droit fondamental des femmes, un crime de sang donné pour un progrès de l’homme et de l’âme, y a-t-il inversion plus proprement satanique, folie plus meurtrière et plus perverse, sottise plus lourde, orgueil plus démesuré ?
Sans parler de la transformation de l’être humain en marchandise que représente la GPA, la gestation pour autrui, et l’esclavage de fait qu’elle induit, la chose qui se nomme mariage pour tous par un horrible jeu de mots, un gauchissement de tous les concepts, une négation de toutes les réalités biologiques, psychologiques et anthropologiques, n’est-elle pas une atteinte intolérable aux femmes ? Elle nie en effet non seulement leur droit, mais leur droit au droit, puisqu’elle leur refuse l’être, elle nie leur identité, leur spécificité. Et cela sans bruit, au nom du progrès, au nom du bien. Alors voilà : l’Arabie saoudite élue à la commission du droit des femmes de l’ONU, c’est ridicule, mais la commission du droit des femmes de l’ONU, c’est bien pire : c’est la mort programmée de l’humanité.