Pour l’ONU, limiter l’avortement des minorités est un racisme

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Marguerite Sanger, fondatrice du Planning familial américain, a promu l’avortement au nom de l’eugénisme, et craignait que le monde pense qu’elle voulait « exterminer les nègres ». De fait, alors que les Etats-Unis comptent 13 % de femmes noires, c’est sur elles que sont pratiqués 35 % des avortements, ce qui a provoqué l’inquiétude de plusieurs hommes politiques américains, dont un candidat noir au Sénat, Tahrohon Wayne Shannon. Pourtant, à l’inverse, l’ONU vient de pondre un texte selon lequel limiter le droit à l’avortement des minorités est une forme de racisme. Brève analyse d’une contradiction absolument folle.

 

L’avortement est un droit, le restreindre est un racisme

Au début du mois de mai, l’ONU a publié sans provoquer de vagues une « convention internationale pour l’élimination de toute forme de discrimination raciale » où elle affirme que prévenir l’avortement chez les minorités est une « discrimination raciale ». En précisant : « Un accès sûr, légal et effectif à l’avortement fait partie du droit de chacun à maîtriser sa santé et son corps que la Convention protège », ce qui entraîne que « toute discrimination dans la jouissance de ce droit à la santé est interdite ». Fabuleux ! Empêcher la mort d’un petit enfant innocent devient, s’il est noir, « hispanique », ou de toute autre minorité, une « discrimination raciale ».

 

La fondatrice du Planning familial incarnait un racisme tranquille

Margaret Sanger professait un racisme tranquille et un eugénisme décidé lorsqu’elle fonda le planning familial en 1921. Son intention était alors de débarrasser les Etats-Unis de leurs « mauvais stocks » génétiques pour obtenir « à la fin une race plus propre ». Elle confia en décembre 1939 à un médecin, par lettre, sa peur qu’on ne pense qu’elle voulait « exterminer les nègres », et recommandait alors d’utiliser quelques personnalités noires pour faire passer l’avortement eugénique. Elle a eu gain de cause en somme : l’avortement frappe aux Etats-Unis d’abord les Noirs, ensuite les Hispaniques. Et du point de vue des revenus, sensiblement les plus pauvres.

 

L’ONU contre les minorités au nom du droit des minorités

Cette arme contre la vie des minorités raciales et des déshérités sociaux, pensée et voulue comme telle aux Etats-Unis, a eu des effets chiffrés. Pour Tahrohon Wayne Shannon, « Chaque année depuis 1973, plus de 400.000 bébés noirs ont été assassinés par l’industrie de l’avortement. (…) Cela fait plus de 19 millions d’enfants. Et le Planning familial a reçu des milliards de dollars des Démocrates qui dominent le Congrès et la Maison Blanche, payés avec nos impôts ». Un point de vue juste mais insuffisant : le problème est mondial, et l’ONU, en assimilant au racisme le combat contre l’élimination des plus pauvres, montre à quel point l’avortement est au cœur de son projet. Elle agite l’épouvantail du racisme pour imposer à tous son malthusianisme, au risque d’être bel et bien raciste. Dans la ligne de Margareth Sanger, fondatrice du Planning familial.

 

Pauline Mille