Le « West End » de Londres – ce quartier chic riche de théâtres, de boutiques mais aussi d’adresse prestigieuses comme Mayfair, la rue la plus chère du Monopoly en version anglaise – bénéficiera d’illuminations pour ce weekend de Pâques. Mais le message sera… musulman. Pour la deuxième fois, la municipalité de Londres a accepté que le mois du ramadan soit marqué dans la capitale britannique par des décorations naguère réservées à Noël. Et c’est même le maire de Londres, le travailliste Sadiq Khan, d’origine indopakistanaise et de confession islamique, qui a solennellement allumé les décorations lumineuses au début de la « fête » du Ramadan.
C’est la double marque d’une domination musulmane. Sur le plan pratique, l’opération a été financée par la Fondation Aziz, l’organisme de bienfaisance du promoteur immobilier milliardaire Asif Aziz, qui possède de nombreux sites à Londres, notamment le Trocadéro situé entre les légendaires Piccadilly Circus et Leicester Square.
Sur le plan symbolique, et plus gravement, elle signe une forme d’appropriation du territoire telle que la vise l’islam, qui en tant que religion politique cherche à conquérir les terres ou pour les soumettre à Allah. Comme l’a fait aussi l’affichage de hadiths sur les panneaux d’information d’une grande gare de Londres la semaine dernière…
Les illuminations du ramadan éclipsent la fête centrale de l’histoire de l’humanité
En outre, comme l’an dernier, Pâques tombe pendant le ramadan, et ainsi la principale fête chrétienne se voit en quelque sorte visuellement éclipsée par le mois de jeûne et de bombance islamique. Du point de vue islamique, quelle victoire !
Il a fallu le feu vert du Conseil local de Westminster, travailliste, pour permettre le déploiement des décorations. Les conservateurs locaux n’ont rien trouvé de mieux à faire que de sommer le conseil local et la mairie de Londres de « soutenir » pareillement les autres grandes religions pendant leurs grandes célébrations. Est-ce par peur de passer pour des « racistes » ? Paul Swaddle, membre de l’opposition conservatrice à Westminster, s’est cru ainsi obligé d’approuver « entièrement » les illuminations pour le ramadan, s’étonnant simplement de ce que les décorations de ramadan placées pour l’occasion dans les vitrines de la mairie de quartier n’avaient pas cédé la place à des décorations de Pâques pour le « weekend » à venir : « J’ai l’intuition que la vitrine ne changera pas », a-t-il regretté.
Pâques à Londres sous le signe du triomphalisme anti-chrétien
Et ainsi, tout le monde réduit l’opération à son aspect « festif » et « accueillant » pour les musulmans vivant à Londres, sans s’interroger sur sa dimension plus profonde.
Notons qu’il s’agit en outre selon le vocabulaire actuel d’une espèce d’appropriation culturelle, puisque c’est une Londonienne musulmane, Aisha Desai, qui en a eu l’idée en se rappelant l’enchantement des illuminations de Noël qui avaient marqué son enfance. C’est elle qui la première a mis sur pied un tel projet dans son propre quartier pendant le confinement covid, grâce à une opération de « crowdfunding » réussie. Elle s’est vu attribuer l’an dernier un prix « Points of Light » attribué chaque jour depuis 2014 par le Premier ministre – en l’occurrence Rishi Sunak – à des personnes qui illuminent le quotidien de leurs semblables.
L’opération coche décidément toutes les cases puisque les ampoules utilisées sont réputées « eco-friendly »…