Philippine a été tuée le 20 septembre 2024 par un Marocain sous OQTF qui venait de sortir de prison. Un an plus tard, ses parents, catholiques, confient au Figaro leur peine et leur incompréhension. Ils ne veulent pas polémiquer : « Ce que l’on veut, c’est rendre hommage à Philippine. »
Ils expliquent : « Ce n’est pas Philippine qui n’était pas au bon endroit au bon moment. C’est l’autre, le suspect, qui était au mauvais endroit au mauvais moment. (…) Il y a des gens qui veulent du mal. »
Dénonçant la censure de la loi Marleix, qui allongeait la durée maximale de détention pour les étrangers dangereux, ils ajoutent : « Plus on avance, plus on voit de dysfonctionnements. Et quand on en parle les yeux dans les yeux, ce n’est jamais la faute de personne. Ceux qui ont failli à leur fonction n’ont pas eu un mot pour Philippine, aucun n’a envoyé une gerbe sur sa tombe. Cela montre à quel point ils ne se sentent ni coupables ni responsables. » Et encore : « Comment des hommes et des femmes peuvent prendre le risque que nos jeunes soient assassinés ? »
Une semaine après le meurtre, Bruno Retailleau, fraîchement nommé ministre de l’Intérieur, promettait de « renverser la table en mémoire de Philippine ». Un an plus tard, cette « chronique devenue trop banale de faits abominables » qu’il dénonçait n’a pas cessé.