Le Parlement européen veut avoir son mot à dire sur les règles imposées par la BCE

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Colère au Parlement européen : alors que la Banque centrale européenne veut obliger les banques à augmenter leurs fonds de garantie dès 2018 pour assurer leurs créances douteuses, et à réduire la proportion de ces dernières, les élus de Strasbourg estiment que cela fera peser des obligations trop lourdes sur les banques et exigent de pouvoir intervenir dans le processus décisionnaire.
 
Présidé par l’Italien Antonio Tajani, le Parlement européen est particulièrement sensible à la situation des banques italiennes qui détiennent 30 % des créances douteuses comptabilisées dans l’UE à une valeur totale de 915 milliards d’euros.
 
L’Italie a même organisé une consultation publique qui court jusqu’au 8 décembre pour faire pression sur la BCE.
 
Dans une lettre où il exprime sa « profonde inquiétude », Tajani a écrit à Mario Draghi, président de la Banque centrale : « Je me demande sérieusement si des obligations spécifiques supplémentaires… peuvent être imposées sur les entités sous surveillance sans dûment impliquer les co-législateurs dans le processus de prise de décision. Je vous encouragerais à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer que les prérogatives du Parlement en tant que co-législateur soit dûment respectées, afin d’éviter une dispute à ce propos entre institutions. »
 
Un regard du public, fût-ce par le biais d’une institution internationale aussi mondialisto-conforme que le Parlement européen, sur les décisions de la BCE qui pèsent si lourdement sur la vie politique et économique des pays de l’UE, c’est une vraie hérésie ! Les banques centrales servent justement à agir sans se soucier de processus démocratiques…