Le Parlement européen vote un « pacte pour les migrations » passoire

UE insectes étiquetage obligatoire
 

Depuis 2019, Bruxelles prépare un pacte pour les migrations s’appliquant à l’Union européenne, qui devrait prendre effet en 2024. Le 20 avril a eu lieu l’avant dernière étape, le vote d’un texte par le parlement européen qui devra être négocié par la Commission avec les 27 Etats membres. L’esprit du texte est clair et se traduit dans différentes dispositions : l’Europe sera officiellement une passoire.

 

Quelques LR et FN contre le pacte pour les migrations

L’ancien ministre Brice Hortefeu, Nadine Morano et François-Xavier Bellamy ont voté contre le texte choisi par le Parlement européen, ainsi que les députés RN, alors que « l’extrême droite italienne » de Giorgia Meloni a voté pour. Cette apparente contradiction s’explique facilement : un point important, le projet de règlement gérant les « situations de crise », prévoit des « transferts obligatoires » de demandeurs d’asile d’un Etat membre à un autre. En clair, quand une masse de « migrants » arrive dans un pays « de première destination », ou plus clairement encore quand un bateau de clandestins débarque en Italie, à la demande du gouvernement dont le pays se trouve ainsi envahi, la Commission européenne évalue la situation et peut décider de déplacer une partie de ces clandestins vers d’autres Etats membres, en fonction du PIB et de la population de chaque pays.

 

Comment le Parlement européen construit sa passoire

Le Parlement européen met ainsi l’égoïsme bien compris de « l’extrême droite italienne », allégée d’une part de sa charge de clandestins, au service d’une mainmise croissante de l’UE sur les migrations : les Etats membres décideront encore moins de leur politique en la matière, au profit de la Commission européenne et de ses technocrates. Un autre passage du pacte en préparation ne laisse aucun doute sur les objectifs visés. Le Parlement entend raccourcir à trois ans la durée de résidence nécessaire pour un « migrant » pour obtenir un titre de séjour de longue durée, qui est aujourd’hui de cinq ans. Et désormais ces résidents de longue durée pourraient déménager dans un autre pays de l’UE sans restriction, et l’on accorderait automatiquement le même statut à leurs enfants à charge. Ils pourraient même s’absenter du territoire européen pendant deux ans consécutifs sans perdre leur statut. Voilà de quoi transformer en douceur et officiellement les frontières de l’Europe en passoire.

 

Pauline Mille