Pétrole : les Etats-Unis se préparent à produire un million de barils par jour supplémentaire en 2018

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Les prix de l’or noir ont retrouvé un peu de vigueur en septembre alors que l’OPEP a décidé de réduire sa production de pétrole… et qu’elle s’y est tenue, allant même jusqu’à annoncer vouloir maintenir son dispositif jusqu’à la fin de 2018. La demande augmentait alors même que la production baissait… Résultat, un baril à 62 dollars. Les traders, ravis, ont voulu ignorer ce qui se tramait aux Etats-Unis qui mettaient en route des sites d’extraction à un rythme soutenu, retrouvant le rythme élevé de mars 2015. Un million de barils par jour supplémentaire en 2018 qui risquent de faire écrouler l’optimisme de l’OPEP.
 
Désormais, tant l’OPEP que l’Agence internationale de l’énergie ou l’Administration pour l’information sur l’énergie, une agence américaine, ont confirmé à la veille de Noël leur prédiction sur cette forte augmentation de la production des Etats-Unis : à un millions de barils/jour en 2018, il s’agira d’une hausse de 10 %, et la baisse de production de l’OPEP sera à peu près annulée. Une hausse qui, globalement, sera en outre plus rapide que celle de la demande mondiale.
 

Le million de barils/jour supplémentaire en 2018 pourrait faire redescendre le prix du baril à 45 dollars

 
Et encore : cela ne tient pas compte d’un éventuel retour sur le marché du Venezuela, qui peut produire 3 millions de barils/jour à plein régime : si le marxiste Maduro s’en va, le pays ne tardera pas à faire ce qu’il faut pour restaurer son industrie mise à mal par le socialisme…
 
Mais même si d’autres facteurs restent incertains, avec des tensions au Nigeria, en Irak, dans les zones kurdes, les analystes peuvent estimer aujourd’hui que les Etats-Unis – avec déjà mille nouveaux sites de forage horizontal à excellent rendement – ont toutes les chances de pouvoir compenser les baisses décidées par leurs concurrents.
 

Les Etats-Unis ont la haute main sur le pétrole

 
Voilà pourquoi, souligne Bob Adelmann du New American, un économiste comme Harry Colvin de Longview Economics prévoit des prix du brut à 45 dollars le baril cet été.
 

Anne Dolhein