Alors que les attentats du 22 mars à Bruxelles ont fait 32 morts et de nombreux blessés, Koen Geens, ministre belge de la justice, vient de déclarer que nous ne devons en aucune manière considérer l’islam comme un ennemi, car « L’Europe comptera bientôt plus de musulmans que de chrétiens…non parce qu’il y a trop de musulmans, mais parce que les chrétiens sont moins pratiquants. L’Europe ne le réalise pas encore, mais c’est la réalité. » Et le vice-Premier ministre Jan Jambon de renchérir : « Faire de l’islam un ennemi (serait) la pire chose que nous pourrions faire. »
Musulmans et chrétiens en Belgique et en Europe
« Il y a 600.000 à 700.000 musulmans en Belgique et la plupart d’entre eux partagent nos valeurs… En nous en faisant des ennemis, nous allons au-devant de problèmes. Nous devons savoir qui sont les terroristes, qui les soutient, quels sont leurs réseaux. C’est eux que nous devons cibler, et nous devons mettre tous les autres musulmans de notre côté, et non contre nous. »
Les ministres belges réclament plus de surveillance des réseaux sociaux
Koen Geens a rappelé aux législateurs européens que dans le passé, les gouvernements pouvaient compter sur la coopération des opérateurs de télécommunications, mais que les firmes qui gèrent les médias sociaux ne sont pas aussi coopératives : « Les terroristes utilisent Viber, WhatsApp, Twitter, Skype ou Facebook pour communiquer entre eux… La communication avec les fournisseurs est loin d’être optimale, ce qui constitue un obstacle majeur aux enquêtes. »
La volonté affichée par les ministres de se concilier les musulmans tout en pourchassant les terroristes qui sont issus de leurs rangs laisse songeur. Quid des appels à la violence si fréquents dans le Coran, les hadiths et la sunna ? Lorsque l’on sait que Jan Jambon est issu du parti de l’Alliance néo-flamande (classé proche de « l’extrême-droite ») et que Koen Geens, ministre de la justice, vient du Parti démocrate-chrétien flamand, on mesure en tout cas le chemin parcouru.
Une tentative désespérée de calmer le jeu après les attentats de Bruxelles ?
On sait pourtant qu’à chaque fois qu’un terroriste est abattu ou capturé, d’autres se lèvent des cités pour le venger. Et la tension ne fait qu’augmenter : dimanche dernier, entre sept mille et dix mille Belges bien-pensants, qui veulent distinguer entre un islam assimilable et les fondamentalistes, se sont rassemblés à Bruxelles avec ce slogan : « Daesh, casse-toi, Bruxelles n’est pas à toi. » Dans la foule figuraient aussi bien des néerlandophones que des francophones, des beurs, des Noirs, des Blancs.
Les élus belges cherchent donc à calmer le jeu, dans un contexte tendu, ou à repousser l’échéance d’une guerre civile. Mais comme toujours, les solutions iconoclastes ne sont pas même abordées : fermeture des frontières, expulsions des clandestins, non-renouvellement des cartes de séjour, soutien à la démographie, dénonciation de la véritable nature de l’islam et des utopies interculturelles, républicaines et maçonniques, voire même, horresco referens, soutient aux chrétiens et à la culture chrétienne.