Energisant pour l’exécuteur, évidemment pas pour l’exécuté… Un long article sur l’euthanasie, intitulé « Le Canada se tue lui-même » publié récemment par The Atlantic, rapporte le propos de Gord Gubitz, neurologue en Nouvelle-Ecosse. Il a déclaré que pour lui, l’euthanasie est « énergisante », « le travail qui a le plus de sens » de sa carrière. « C’est une tristesse heureuse, n’est-ce pas ? », dit-il. « C’est vraiment triste de voir quelqu’un souffrir autant. C’est triste de voir la famille submergée de tristesse. Mais nous sommes si heureux de voir la personne obtenir ce qu’elle désire. » Plus abominable encore, Stefanie Green, ancienne obstétricienne, pratique aujourd’hui des euthanasies et se réjouit d’être présente ainsi aux deux bouts de la vie : « des événements essentiellement naturels ». Elle se voit en organisatrice d’une chorégraphie émotionnelle et médicale, aux jours les plus important de la vie. Et explique : « Je me suis dit, d’un côté, on fait entrer la vie dans le monde, de l’autre, on a l’impression de transitionner et de l’en faire sortir. » Deux formes d’« accouchement », dit-elle. On en est arrivé au stade où des médecins éprouvent du plaisir à tuer.