Le père Rafael Serrano, 62 ans, est installé de manière permanente dans le diocèse de Luçon depuis une trentaine d’années ; il a été officiellement embauché par le diocèse en 2022. Et voilà plus de 30 ans qu’il vient régulièrement en France depuis son pays natal, le Venezuela, avec sa congrégation des Fils de Marie Immaculée.
Mais cette année, le père Serrano a demandé sa naturalisation à l’Etat, lui qui sait avoir « sa place en France » et qui ne la quittera probablement plus durablement. Mais après avoir facilement réussi son « entretien d’assimilation », sa demande a été rejetée au motif de revenus jugés trop faibles. Sa pension, versée par le diocèse, s’élève à 680 euros. Ainsi, il n’aurait pas « réalisé pleinement (son) insertion professionnelle ».
L’intéressé répond : « Nous sommes logés et toutes les dépenses de santé comme l’assurance ou la mutuelle sont assurées par la congrégation ou par le diocèse. Ils n’ont pas idée de la manière dont vit un prêtre. »
Une pétition lancée par des fidèles relève que « le motif d’ajournement paraît injustifié et choquant », souligne « l’excellente intégration du Père Rafael Serrano dans la société française », ainsi que son « dévouement », sa « bienveillance » et son « professionnalisme », et demande aux autorités de « réexaminer favorablement le recours déposé ».











