La « Journée défense et citoyenneté », qui a remplacé en 2011 la « Journée d’appel de préparation à la défense », a été conçue comme un substitut d’une journée au service militaire. Alors qu’Emmanuel Macron multiplie les déclarations appelant l’Europe à ne plus s’appuyer sur le soutien militaire américain, le ministère des Armées va mettre en place, dès la rentrée, une nouvelle formule de la JDC.
Concrètement, selon franceinfo, les jeunes feront désormais « du tir laser sportif, des jeux de stratégie et un repas autour d’une ration militaire, entre autres ». Ils devront aussi assister le matin au lever des couleurs au chant de La Marseillaise.
Rien de cela ne ressemble à un « militarisation » outrancière. Pourtant, Salomé Hoquard, vice-présidente de l’UNEF, le principal syndicat étudiant de gauche, dénonce « un grave retour en arrière », « une forte militarisation de la jeunesse », « une banalisation de la guerre »… Jugeant que « le jeune est plutôt antimilitariste », elle s’insurge contre une nouvelle formule « très loin des besoins concrets de la jeunesse ». La moindre évocation d’ordre ou d’autorité est un scandale sans nom.