C’est une demande en baisse du côté de la Chine, « atelier du monde », qui met la pression sur de grandes mines du monde et les « force » à employer des robots.
La cote des matières premières est en baisse, les marges chutent, il n’y a plus assez de moyens pour payer des hommes plutôt que des machines – notamment dans les zones d’extraction de minerai de fer en Australie. Les robots n’ont aucune exigence salariale, c’est bien connu.
Un phénomène qui touche toutes les grandes mines du monde
La course à l’automatisation devrait aboutir à une baisse de 40 % de la main-d’œuvre d’ici à 2020, selon des experts. Camions gigantesques, robots de haute technologie et drones sont en voie de conception et ils pourront opérer sans intervention de l’homme. Une aubaine à l’heure de la compression des coûts.
Rio Tinto, l’une des plus grandes compagnies du monde, a déjà mis en service 53 camions géants produits par Caterpillar et Komatsu et devrait tripler leur nombre à court terme. Ces camions, moins gourmands en énergie, pneus et maintenance que les véhicules classiques, n’ont besoin d’aucune intervention humaine pour descendre dans la mine et recevoir de la part d’excavateurs géants leur cargaison de minerais destinés au marché chinois. Tout se fait par télémétrie informatisée et par radar.
Alors que la demande était très forte, il y a trois ans, les chauffeurs humains en Australie avaient réussi à imposer des salaires considérables – de l’ordre de 110.000 euros annuels, dit-on.
Sous prétexte de sécurité, les robots remplacent l’homme
La robotisation a de quoi inquiéter les familles qui dépendent de l’industrie minière pour vivre. Aussi les responsables des grosses compagnies prennent-ils soin d’assurer qu’il s’agit juste de faire faire des travaux dangereux et pénibles par des robots, tandis que les hommes trouveront d’autres « opportunités ».
A l’heure où un tiers des exploitants de mines de matières première risquent de devoir mettre la clef sous la porte, on reste sceptique. Ce sera plus probablement le cas de figure classique de la survie des plus forts qui auront les moyens de s’équiper et d’absorber les moins solides.