Né le 31 janvier 1673 à Montfort-la-Cane (Montfort-sur-Meu, en Ille-et-Vilaine), deuxième fils d’un avocat qui eut 18 enfants, il fut élève des jésuites à Rennes, puis entra à 19 ans au séminaire Saint-Sulpice, à Paris. Ordonné prêtre en 1700, il fut dès l’année suivante envoyé comme aumônier à l’hôpital de Poitiers. Très apprécié des malades et des miséreux, il incita plusieurs femmes à fonder la congrégation hospitalière des Filles de la Sagesse.
Son ardeur apostolique lui valut toutefois des jalousies ; il quitta ainsi l’hôpital pour s’appliquer à des missions locales. Résolu à devenir missionnaire, il se rendit à Rome en 1706 pour demander au pape Clément XI d’être envoyé à l’étranger : ce dernier le fit missionnaire… en France, lui demandant notamment de combattre le jansénisme et le protestantisme.
Grand prédicateur, Louis-Marie s’appliqua à cette tâche avec zèle, prêchant inlassablement la vraie foi. Il fonda la congrégation des pères montfortains, dévouée aux missions rurales, et celle des frères du Saint-Esprit, dédiée à l’éducation chrétienne des jeunes. D’une dévotion parfaite à la Vierge Marie, il rédigea plusieurs traités tels que L’Amour de la Sagesse éternelle et le Traité de la vraie dévotion à Marie. L’essentiel de sa prédication était fondé sur la dévotion à la Mère de Dieu.
S’étant dépensé sans compter pour l’évangélisation, Louis-Marie Grignion de Montfort mourut d’une pleurésie le 28 avril 1716, alors qu’il était en mission à Saint-Laurent-sur-Sèvre. On retient ces mots de son dernier sermon : « Allons, mes bons amis, allons en paradis. Quoi qu’on gagne en ces lieux, le paradis vaut mieux. » Il fut canonisé par Pie XII en 1947, qui déclara aux pèlerins réunis à Rome à cette occasion : « Chers fils et chères filles, restez fidèles au précieux héritage que vous a légué ce grand saint ! Héritage magnifique, digne que vous continuiez, comme vous l’avez fait jusqu’à présent, à y dévouer, à y sacrifier sans compter vos forces et votre vie ! Montrez-vous les héritiers de son amour si tendre pour les humbles du plus petit peuple, de sa charité pour les pauvres, vous souvenant qu’il s’arrachait le pain de la bouche pour les nourrir, qu’il se dépouillait de ses vêtements pour couvrir leur nudité, les héritiers de sa sollicitude pour les enfants, privilégiés de son cœur, comme ils l’étaient du cœur de Jésus. »