26 août : Sainte Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages

Sainte Jeanne-Elisabeth Bichier Ages
 

Elle naquit le 5 juillet 1773 au château des Ages, au Blanc, en Poitou, dans une ancienne famille noble. Très pieuse, elle fut particulièrement peinée par la déchristianisation des campagnes pendant la Révolution. Sa famille ayant été expropriée, elle se retira en 1796 à Béthines, dans la Vienne, où exerçait un prêtre jureur. En secret, elle se consacra à la Vierge Marie et commença d’envisager de devenir religieuse.

Ayant appris par la suite qu’un prêtre réfractaire, l’abbé André Fournet, célébrait la messe à quelques kilomètres de là, elle s’y rendit et lui fit part de sa volonté de se consacrer à Dieu. Il la pria d’ouvrir une école clandestine dans sa maison, ce qu’elle fit avec l’accord de sa mère. Après le Concordat de 1801, elle rendit ses activités publiques avec l’aide de l’abbé Fournet.

En 1804, après la mort de sa mère et inspirée par l’abbé Fournet, elle se rendit avec d’autres femmes à Poitiers à la Congrégation de la Divine Providence pour découvrir la vie consacrée. De retour à Béthines en 1806, elle s’installa ensuite à Maillé, en Indre-et-Loire. Avec quatre autres femmes, elle fonda la congrégation des Sœurs de la Croix ; elles prononcèrent leurs vœux en février 1807.

L’ordre se développa rapidement, si bien que les sœurs achetèrent en 1820 l’abbaye de Fontevraud, où elles établirent leur maison mère. Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages mourut au château des Ages le 26 août 1838 ; elle fut canonisée par Pie XII le 6 juillet 1947 : « Elle s’est montrée, toujours et partout, à la hauteur des circonstances, fidèle et diligente à faire fructifier au centuple les dons reçus. Complète et harmonieuse, elle est vraiment cette femme incomparable, dont l’Esprit-Saint a daigné peindre lui-même le portrait. Et ce sont les conjonctures extérieures plutôt qu’une évolution personnelle, qui ont marqué des étapes dans la manifestation de ses riches qualités et de ses éminentes vertus. »