La Suède a trouvé sa réponse à la question du retour des djihadistes de l’Etat islamique chez eux après avoir égorgé, crucifié et tué en Syrie ou en Irak : elle a choisi la douceur pour tenter de les séduire. Son programme d’aide au retour des djihadistes est en place : il leur promet une « aide psychologique pour dépasser les expériences traumatisantes qu’ils peuvent avoir subies alors qu’ils se battaient en Irak et en Syrie ». Une mesure également proposée en France par Manuel Valls, comme si ces pauvres djihadistes n’étaient pas responsables de leurs actes… Et en Arabie Saoudite, de semblables programmes visent à réinsérer les djihadistes.
En Suède, le conseiller Rasmus Persson a proposé d’offrir en outre un travail à ces terroristes, pour qu’ils ne se « sentent pas étrangers » alors qu’ils rentrent au pays.
En Suède, des stages de réinsertion financés par l’argent du contribuable pour les djihadistes
De son côté, le gouvernement a publié un document expliquant sa stratégie de « lutte contre l’extrémisme violent ». Globalement, c’est aux services sociaux de faire des efforts pour que ces djihadistes se sentent bien accueillis à leur retour. Tous doivent participer, y compris les entreprises, bien entendu.
Toutes ces mesures mettront les migrants respectueux des lois que compte la Suède en attente pour que les djihadistes « revenants » soient servis en priorité. Et elles ne seront évidemment pas gratuites. Le coordinateur officiel de la lutte contre la violence extrémiste a eu une idée, guère nouvelle en vérité : ce sont les impôts prélevés sur les Suédois qui serviront à financer ces services.
Un soldat Suédois dénonce le traitement de faveur accordé aux djihadistes en Suède
Un soldat suédois basé à Kaboul, en Afghanistan, où il en est à sa troisième mission, a immédiatement réagi sur Facebook, proposant au gouvernement suédois d’étendre le programme à ses propres soldats… « Dans quelques mois, je serai de retour en Suède après avoir servi en Afghanistan pour me battre contre les Talibans et ceux qui ont mis en danger le développement de ce pays » écrit-il : « Je n’ai aucun travail permanent qui m’attend à mon retour ».
En novembre 2014, la Suède estimait avoir 250 à 300 de ses ressortissants en Syrie et en Irak, aux côtés de l’Etat islamique. Il y a deux mois, l’équivalent suédois de Pôle emploi a même licencié tous ses « assistants à la relocalisation des immigrés » parce qu’ils recrutaient des djihadistes pour l’Etat islamique.
Le programme suédois pour djihadistes n’est pas seul de son espèce. L’Arabie Saoudite possède également son programme de « déradicalisation ».
En Arabie Saoudite, jacuzzis et ping-pong pour les djihadistes de retour au pays
250 « patients » sont ainsi aujourd’hui accueillis par le Mohammad bin Naif Counseling and Care Center, où on leur propose des séances de thérapie par l’art, d’aérobic, de ping-pong, de jacuzzis ou des rencontres avec des chefs cuisiniers…
Ils ont également la possibilité, en sortant de leurs chambres climatisées et de leurs piscines privées, de rencontrer des psychologues, imams ou sociologues qui les aident à préparer leur réinsertion dans le monde extérieur.
A la sortie de leurs trois mois de stage, les djihadistes sont suivis pendant des années, jusqu’à ce qu’ils retrouvent une certaine stabilité avec travail, femme et enfants.
Selon les responsables saoudiens, les djihadistes comprennent alors que la vie a un sens et du prix. C’est pour eux la meilleure façon de prévenir les attaques terroristes sur le sol saoudien. Peut-être…
L’histoire enseigne pourtant que le Djihad mobilise aussi, à l’occasion, de bons pères de famille, chez ceux qui considèrent que la Guerre sainte, en islam, est finalement l’affaire de tous.