Crise des migrants : en Suède, un bracelet « Ne me touche pas » contre l’agression sexuelle

Suède bracelet agression sexuelle Crise migrants
 
La recrudescence des agressions sexuelles en Suède, fortement liée à la crise des migrants, a conduit les forces de l’ordre à rechercher des solutions de choc. Elles viennent d’en trouver une qui, sans aucun doute, aura des résultats spectaculaires. La police entend équiper les jeunes femmes d’un bracelet portant une inscription en suédois : « Ne me touche pas. » Et hop, le tour sera joué.
 
Mais les fameux bracelets, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ne seront pas « intelligents ». Pas du tout même. Pas question de les équiper d’un petit émetteur qu’une jeune femme en danger pourrait déclencher telle une balise de détresse en cas d’agression. Pas de dispositif permettant de décourager l’importun avec un choc électrique bien calculé.
 
Non : tout est dans le message. En portant ces bracelets, explique Dan Eliasson, chef de la police nationale en Suède, « les jeunes femmes vont pouvoir s’affirmer ». Dire qu’elles ne veulent pas qu’on leur tripote les seins ou l’entre-jambe – pour reprendre les termes de la police.
 

La crise des migrants a fait exploser les agressions sexuelles en Suède

 
Faut-il en déduire que le refus des mains baladeuses et autres formes d’attentats à la pudeur relève d’une démarche volontaire ? Que cela ne va pas de soi ? Faut-il préciser à ses voisins, à ses interlocuteurs, à ceux qu’on croise que la chasse n’est pas ouverte ?
 
Il est vrai que bien des modes vestimentaires occidentales pourraient le laisser imaginer, et ce d’autant plus volontiers lorsque l’agresseur en puissance vient d’une culture où l’habillement des femmes – en public du moins – ressemble essentiellement à un emballage. Le musulman dopé au discours « anti-Croisés » a de toute façon tôt fait de constater l’impudicité de toute femme osant se promener en jupe et tête découverte, et le mépris engendré facilite le passage à l’acte.
 
Le site américain Breitbart s’interroge sur la conception des bracelets anti-agression sexuelle en notant que la plupart des agresseurs semblent actuellement être issus de la communauté des immigrés et réfugiés récents : puisque le texte en est en suédois, comment pourront-ils le lire ?
 
La vraie question est de savoir si, à supposer que les agresseurs potentiels comprennent les mots sur les bracelets après avoir pris la peine de les lire parmi les autres messages portés au poignet – nom d’un festival de rock, « Faites de la pauvreté une chose du passé », « Je suis avec toi », « Seulement pour aujourd’hui », « Adidas » ou « J’aime maman ! » – ils puissent avoir une quelconque efficacité. On peut rester sceptique.
 

Un bracelet pour dire « non » à l’agression sexuelle

 
Le communiqué de la police suédoise l’a certes prévu. Elle cherche avant tout à sensibiliser les jeunes contre la réalité des agressions fréquemment vécues par les jeunes filles exposées à des avances physiques : elles doivent savoir que c’est un délit, et qu’elles peuvent le signaler, les bracelets sont là pour le leur rappeler : « Les bracelets ne sont pas conçus pour protéger celles qui les portent mais pour faire réfléchir. »
 
A ce compte là, il serait sans doute plus utile d’équiper les hommes jeunes et moins jeunes d’un bracelet rappelant qu’ils risquent des ennuis s’ils s’en prennent aux filles, non sans accompagner la distribution d’une leçon de morale en bonne et due forme – y compris sur le juste usage de la sexualité. Mais enfin on parle de toute une éducation à refaire. Une éducation que l’Occident a depuis très longtemps rejetée.
 
La Suède, pionnière de la révolution et de la liberté sexuelles, connaît aujourd’hui les pires taux de violence sexuelle contre les femmes d’Europe. Un rapport de police officiel, « fuité » contre le gré des autorités, reconnaît que les migrants sont responsables de l’essentiel du problème – il s’agit souvent de jeunes hommes, voire d’adolescents sans attaches qui vont à la chasse aux victimes dans les nombreux festivals de musique qui jalonnent l’été suédois. Mais en Syrie, en Afghanistan ou en Irak, nul doute que l’information a circulé sur la licence incroyable des femmes des Roumis…
 

Anne Dolhein