The two faces of January : ♠
Cinéma

The two faces of January

POLICIER :

Le spectateur, du moins masculin, aurait beaucoup pardonné au film, y compris des faiblesses scénaristiques ou de mise en scène, pour la beauté des ruines, des paysages de Grèce, et de Kirsten Dunst, en jolies robes de 1960.

Or, The two faces of January s’avère hélas complètement manqué, beaucoup trop long, reposant sur un scénario aussi maigre qu’absurde et un rythme lent qui rend le film interminable – alors qu’il ne l’est pas, montre en main. Un grand escroc américain vole l’argent de la mafia, en toute connaissance de cause, conduite évidemment suicidaire, et voyage sans précaution particulière dans les palaces européens, dont ceux d’Athènes, avec son épouse. D’où des ennuis, quand même.

Un petit escroc local gréco-américain embarque alors dans cette improbable galère, abandonnant une jeune, belle, riche, héritière, éprise de lui, attitude incompréhensible, pour cacher le couple dans l’Hellade profonde de 1960, où il se fait repérer de façon absolument immédiate évidemment. Le trio amoureux, qui se traîne, ennuie autant qu’il s’ennuie.

The two faces of January frôle le surréalisme tant il cumule les absurdités, mais demeure totalement insupportable, même à un hypothétique second degré, par le traitement formellement sérieux et apathique de telles extravagances. Trois faces de carême sont aussi misérables au soleil qu’à l’ombre.