En 2000, Donald Trump qui visait déjà une investiture comme candidat aux présidentielles pour le parti de la Réforme, après les deux mandats de Bill Clinton, avait répondu aux questions de The Advocate sur sa conception de la politique à mener envers des gays. Cet entretien montre que, à l’époque déjà, le lobby homosexuel ne comptait pas pour quantité négligeable et était courtisé par un Trump plus progressiste encore que les Démocrates.
A la question « Pourquoi les gays et lesbiennes devraient-ils porter leur intérêt sur vous en tant que candidat ? », Trump répondait : « J’ai grandi à New York, ville comprenant différentes races, religions et peuples. Cela vous rend tolérant. Très sincèrement, je ne me préoccupe pas de savoir si quelqu’un est gay ou non. Je juge les gens sur leurs capacités, leur honnêteté et leur mérite. Etant impliqué dans le business du divertissement, c’est-à-dire possédant des casinos et plusieurs concours de beauté, j’ai travaillé avec de nombreuses personnes gays. J’ai rencontré des gens tenaces, talentueux, capables et fantastiques. Leur mode de vie ne m’intéresse pas. »
Trump proposait déjà une législation condamnant toute discrimination à l’égard des gays
Le magazine demandait alors à Trump s’il prendrait des homosexuels dans son administration. La réponse était sans ambiguïté : « Je veux les meilleurs et les plus intelligents. L’orientation sexuelle n’aurait pas d’incidence. Ce que je cherche, c’est des intelligences et de l’expérience. S’il s’avère que la meilleure personne pour un travail donné est gay, je n’hésiterai pas à la nommer. L’un des problèmes clef à l’heure actuelle, c’est que la politique est tellement honteuse que les gens bien ne prennent plus de responsabilités. J’ambitionne de changer cela. »
Trump ajoutait alors que, pour combattre les préjugés, il envisageait d’amender l’Acte sur les droits civils de 1964 pour y inclure l’interdiction de la discrimination basée sur l’orientation sexuelle. « Ce serait simple et facile à faire… On n’a pas besoin de réécrire des lois en vigueur, bien qu’il nous faille nous atteler à une législation sur les crimes de haine. Mais amender l’Acte sur les droits civils offrirait aux personnes homosexuelles la même protection que celle que nous accordons aux autres Américains ; ce n’est que justice. J’ai suggéré cela et le candidat démocrate Bradley s’est aussitôt approprié l’idée… ». Autrement dit, en 2000, Trump était « en avance » sur les Démocrates, dont Bradley et Clinton, dans ce domaine.
En 2000, après les Clinton, le lobby gay était déjà admis comme « culture » aux USA
Et Donald Trump concluait l’interview en disant que toute personne fait des choix personnels, et que cela lui importait peu : « J’essaie de traiter chacun de manière équitable et juste. C’est peut-être pour cela que je compte parmi mes amis des gens comme Mohammed Ali, Joe Frazier ou Sammy Sosa. Quand on fréquente des personnes différentes, on se fait une opinion des différentes cultures. »
Où l’on voit qu’en 2000, la confusion des genres était déjà bien ancrée dans les esprits… Car l’homosexualité n’est pas en soi une « culture » mais un comportement sexuel. C’est son organisation en tant que lobby militant aux USA (Bill Clinton l’avait reçu à la Maison Blanche) et en Europe occidentale qui a su faire croire à une « culture » digne de ce nom, dans le but de se faire admettre en tant que telle pour mieux faire avancer ses revendications.