Les « cyber-activistes » Anonymous déclarent une « guerre totale » à Donald Trump, les gauchistes de Moveon.org agressent ses réunions, la presse US relaie, l’Etat profond américain se dresse contre le candidat antisystème. Le phénomène est mondial, comme l’indiquent la chasse aux populistes en Europe et la mobilisation exceptionnelle de George Soros, le milliardaire juif venue de Hongrie, contre Trump.
 
Rien ne change apparemment. Le méga mardi d’hier a succédé à un super mardi, les nettes victoires d’Hillary Clinton chez les Démocrates et de Donald Trump chez les Républicains ne décident en rien de leur éventuelle nomination par leurs conventions respectives en juillet. Aucun des deux n’a gagné assez de grands électeurs pour s’approcher suffisamment de la majorité requise. La situation de Trump se gâte même : sans doute a-t-il remporté quatre Etats sur cinq, mais le retrait du candidat Marc Rubio renforce la situation de Ted Cruz, sénateur du Texas, qui demeure apparemment son seul concurrent sérieux. En effet, Trump n’a remporté aucune des primaires à la majorité absolue (là-bas aussi, le plafond de verre existe), gagnant parfois avec 30 %, et puisque les électeurs ne se dissémineront plus sur plusieurs concurrents, cela sera difficile pour lui.
 
D’autant que les sondages sortie d’urne révèlent trois choses qui lui sont défavorables. Un, les Américains en colère, ceux qui votent le plus pour lui, se disent moins nombreux qu’avant (un peu plus d’un tiers). Deux, ceux qui se sont décidés dans les derniers jours n’ont pas voté pour Trump, mais pour ses adversaires, ce qui signifie que les campagnes de presse, jouant notamment sur la peur de la violence autour de ses réunions, ont porté. On peut penser que nulle majorité ne se dégagera des primaires et que tout se jouera à la convention républicaine de juillet. Toutes les combinaisons y sont permises et le poids des « super-délégués » nommés par le parti sera déterminant. Le système est bien verrouillé par les institutions, de sorte que les intérêts de l’Etat profond (les véritables forces qui exercent le pouvoir derrière les apparences de la démocratie américaine) soient respectés. Enfin, 37 % des électeurs républicains se déclarent prêts, si les candidats des deux grands partis étaient Hillary Clinton et Donald Trump, à voter pour un tiers.
 

Chacun pour soi, tous contre Trump

 
Cette dernière donnée étaie visiblement une campagne de propagande visant à déstabiliser Trump en le faisant passer, lui le candidat antisystème, pour un institutionnel rejeté au même titre qu’Hillary Clinton : elle peut servir la campagne du rival démocrate de celle-ci, l’ultra socialiste Bernie Sanders. Car l’un des enjeux de cette élection, comme des deux quinquennats de Barack Obama, est la socialisation croissante des Etats-Unis. Le dommage qu’elle cause à l’économie américaine est d’ailleurs l’un des deux principaux soucis de l’électorat républicain, avec le sentiment d’être trahi par le Grand Old Party : ils expliquent tous deux la poussée de Trump, qui se présente, lui, comme le candidat du peuple et du bon sens. Dans ce jeu de billard, le New York Times, le grand journal sioniste bien pensant de la côte est, dont le cœur penche vers l’intellectuel juif de gauche Sanders, a relayé une donnée capitale, jusqu’ici tabou à gauche : en Floride, Etat important (99 grands électeurs), l’électorat non blanc (Amérique latine, Afrique plus Asie) est devenu majoritaire, et cela a causé la victoire facile d’Hillary Clinton. En effet, pour toutes sortes de raisons de politique intérieure américaine et de politique étrangère, le juif Bernie Sanders n’attire pas le vote noir.
 

Soros grand stratège antiraciste – et anti Trump

 
Mais tous les juifs ne pensent pas de la même manière, et tous les ploutocrates non plus. L’un des plus virulents adversaires de Donald Trump est en effet George Soros, et lui a choisi Hillary Clinton sans hésiter. Pour contrer Trump, dont il assure avoir « peur », il a déjà sorti (officiellement) 13 millions de dollars de sa poche, ce qui représente 0,5 % pour mille de sa fortune de spéculateur. Huit millions sont arrivés directement à Hillary Clinton, cinq à une association démocrate favorisant le vote des minorités (donc anti-Sanders). Soros pense qu’Hillary Clinton est le seul rempart démocrate contre les Républicains durs, parce qu’elle est l’émanation de l’Etat profond américain, et que Sanders, incarnation de la gauche intellectuelle juive radicale, serait battu par Trump, ou Cruz. Soros, en bon démocrate, met sur le même pied les deux hommes, coupables « d’exploiter la peur » selon lui : « La forte rhétorique antimusulmane et anti-immigrés que diffuse la primaire républicaine est offensante ». Que les anti Trump du GOP parviennent à stopper Trump ou non, la stratégie de Soros est de l’arrêter de toute manière, avec les armes qui sont les siennes.
 

Moveon.org, la violence encouragée et financée

 
On sait qu’il a longtemps financé, par le biais de sa fondation « Open society » (tout un programme !), les agitateurs gauchistes de Moveon.org. Le lien institutionnel officiel serait rompu depuis 2004, selon le porte-parole de Moveon.org Brian Stewart. Mais la parenté politique demeure. Le but de Moveon.org, comme celui de Soros, est de dénoncer la « rhétorique chargée de haine » d’un homme décrit comme « xénophobe, raciste, sexiste ». C’est-à-dire, en traduisant, d’un homme qui ne sacrifie pas à la grand messe bien pensante, et dit les vérités qu’un grand nombre pensent afin de capter leur colère. Il ne s’agit pas d’approuver Trump en tout : le programme n’est pas clair et l’homme n’enthousiasme guère ; mais ce que veulent ses ennemis est très clair, et cela enthousiasme encore moins. Il s’agit d’une subversion mondiale des modes de vie et des croyances. Par des voies non démocratiques et violentes. Il est patent que Moveon.org a poursuivi de ses agressions violentes les réunions électorales de Donald Trump, obtenant ainsi l’annulation de celle de Chicago. C’est une stratégie bien connue des organisations d’agitateurs gauchistes, qui consiste à troubler violemment l’ordre public, de sorte que, de crainte de troubles plus graves à l’ordre public entraînant mort d’homme, l’adversaire choisi soit entravé dans sa liberté de se déplacer et de s’exprimer.
 

Anonymous, une déclaration mondiale de guerre à Trump

 
Il faut à ce sujet rappeler l’opinion du politologue américain Scott Albert, qui affirme que les médias encouragent l’hystérie anti Trump. Dans son livre Dilbert future, il écrivait en 1997 :
 
« On tuera un jour des gens célèbres pour que cela fasse de l’audience. »
 
Il estime aujourd’hui que cela menace de se passer :
 
« Personne ne complote la mort de Trump, mais la moitié des médias estime que Trump est le nouvel Hitler, et assassiner Hitler serait moralement justifié. »
 
Sans sombrer dans une science-fiction morbide, on doit noter des faits inquiétants. Les « cyber activistes » d’Anonymous, ces (pas si) mystérieux agitateurs mondialistes qui s’expriment sur le net et dont les geek connaissent l’image fétiche, un masque, viennent de déclarer une « guerre totale » à Donald Trump. Avec une justification inquiétante, qui rappelle les dictatures totalitaires :
 
« Nous vous surveillons depuis longtemps, et ce que nous voyons est profondément perturbant. »
 
En conséquence, le plus sérieusement du monde, ils lancent un « appel aux armes » pour lancer une « opération Trump ». Rien que cela. Devant la colère d’un peuple qui s’exprime, et devant la fragilité des digues conçues pour la contenir, l’Etat profond mondial, ses réseaux internet, ses agitateurs gauchistes, ses grands ploutocrates, se mobilisent : il faut tuer le soldat Trump !
 

Pauline Mille