Une nouvelle étude publiée dans la revue Frontiers in Immunology constate de manière saisissante que les patients hospitalisés pour cause de covid présentent un risque de mortalité significativement plus élevé dès lors qu’ils ont été vaccinés contre le covid-19. L’étude, qui précise que le risque d’hospitalisation lui-même est moins important pour les vaccinés, porte sur les dossiers de 152 patients adultes admis dans le centre hospitalier de l’université de l’Etat de l’Ohio pour cause d’infection grave, parmi lesquels les trois quarts avaient un test covid positif. Elle révèle que « parmi les patients atteints de covid-19, le taux de mortalité était significativement plus élevé chez les patients vaccinés que chez les patients non vaccinés » : « 70 % contre 37 % », pas moins. Chez ceux qui n’avaient pas le covid, les taux de mortalité étaient voisins.

Certes, ceux qui avaient choisi de se faire vacciner étaient un peu plus susceptibles que les non vaccinés de présenter d’autres comorbidités. Mais l’écart de mortalité subsistait même en comparant les patients vaccinés contre le covid à ceux qui n’étaient pas vaccinés, mais avaient un indice de comorbidité similaire. L’indice de comorbidité de Charlson (CCI) prend en compte de nombreuses variables qui augmentent les risques de décès. Les auteurs affirment que les résultats de leurs études « suggèrent l’existence d’autres facteurs de risque chez les patients vaccinés ». Un risque spécifique au vaccin, donc.

Les vaccinés contre le covid sont morts davantage, selon l’étude

« Une explication possible de cette observation résulte de certaines études récentes montrant que les augmentations des taux d’IgG4 spécifiques au SRAS-CoV-2 associées aux vaccins à ARNm (mais pas à vecteur) ne contribuaient pas à une protection accrue », indique l’article. « On a pensé au contraire qu’elles supprimaient les réponses immunitaires antivirales, favorisant ainsi la tolérance immunitaire et, possiblement, la réplication libre du SRAS-CoV-2. »

Ces résultats s’inscrivent dans le cadre plus large des effets indésirables des vaccins covid, mis sur le marché en un temps record. Ainsi, aux Etats-Unis, le système fédéral de notification des effets indésirables des vaccins (VAERS) fait état de 37.231 décès, 214.906 hospitalisations, 21.524 crises cardiaques et 28.214 cas de myocardite et de péricardite à la date du 23 février. Ces rapports ne sont pas confirmés, puisqu’il s’agit de signalements que chacun peut effectuer librement, sauf pour les cas de myocardite pour lesquels le lien a été établi par les Centers for Disease Control américains.

Lors d’infection covid grave, des vaccinés avaient des « réponses immunogéniques aberrantes »

Se pose également la question de la sous-déclaration puisqu’une enquête de 2010 remise au Département de la Santé avait abouti au constat selon lequel VAERS détectait « moins de 1 % des effets indésirables des vaccins », même s’il est vrai que les événements les plus graves étaient signalés plus souvent que les événements mineurs.

Parmi des nombreuses autres études du vaccin, notamment au sujet du bénéfice-risque pour les vaccinés jeunes et en bonne santé, on signale une analyse des cas de 99 millions de personnes dans huit pays publiée dans la revue Vaccine. Cette étude, la plus importante à ce jour, a observé « des risques significativement plus élevés de myocardite après la première, la deuxième et la troisième dose » des vaccins covid à ARNm, ainsi que des signes de risque accru de « péricardite, de syndrome de Guillain-Barré et de thrombose du sinus veineux cérébral ». L’étude fait état d’autres alertes de sécurité potentielles « qui nécessitent un examen plus approfondi », selon la revue.

L’étude sur la mortalité covid parmi les vaccinés anti-covid réalisée dans l’Ohio conclut également au besoin d’identifier les facteurs prédictifs de « réponses immunogéniques aberrantes à la vaccination ». Elle est à rapprocher de l’analyse réalisée par Pierre Chaillot, évoquée ici.

C’est ce que les personnes réfractaires à la vaccination contre le covid appellent l’exigence d’« avoir du recul ».

Anne Dolhein