C’est le sens d’une instruction ministérielle qui entre en vigueur aujourd’hui : le garde des Sceaux Gérald Darmanin entend que « toutes les victimes soient prévenues quand leur agresseur sort de prison ». Interrogé par LCI, Darmanin a expliqué vouloir « changer totalement le paradigme du ministère de la Justice » en plaçant « la victime au centre au lieu de l’accusé ».
Toutefois, des avocats de victimes expliquent que « c’est déjà très souvent le cas dans la pratique ». Une avocate pénaliste déplore un « effet d’annonce », qui mettrait « de l’huile sur le feu », renforçant « l’idée que la justice est laxiste, alors qu’il s’agit de droit et d’exécution de peine », et pouvant amener « des règlements de compte à la sortie de prison ».
Quoi que puissent en dire d’obscurs avocats, il est bon que les victimes soient systématiquement informés de la remise en circulation d’individus dangereux. Un autre avocat retient ainsi que cela permettra « d’éviter des angoisses et des anxiétés », à condition que les victimes soient correctement accompagnées.











