Zootopie est, comme son nom l’indique, une utopie peuplée d’animaux, une société idéale peuplée d’être rationnels et pacifiques, et qui, au lieu d’être composée d’hommes, l’est d’animaux quelque peu anthropomorphes. Pour l’harmonie de l’ensemble, tous, y compris les plus grands prédateurs, sont strictement végétariens.
 
Zootopie est un monde très organisé, qui comprend diverses zones bioclimatiques correspondant aux préférences des animaux, de la toundra neigeuse au désert chaud et sec, en passant par la forêt tropicale humide. Ces biotopes, et les différentes agglomérations, sont reliés par des chemins de fer et des routes. Il faut saluer le grand effort porté à la construction des décors, ou, sur un postulat hautement fantaisiste, à la cohérence de l’architecture interne de cette société, imitée de celle des Etats-Unis ou de Singapour.
 

Zootopie : un exercice réussi

 
Tous citoyens dotés des mêmes droits et devoirs, tous les animaux ne sont pourtant pas physiquement égaux, ni dotés des mêmes aptitudes : ainsi, lorsqu’une jeune lapine décide de devenir la première lapine policière de Zootopie, cette ambition est jugée par beaucoup déraisonnable. Ce métier spécifique convient mieux a priori à des animaux bien plus solides, des ours aux buffles, en passant par les tigres et les rhinocéros. L’héroïne refuse cependant de se cantonner à la distribution de contraventions, et tient à résoudre une série de disparitions inquiétantes.
 
Même si on peut déplorer une morale sous-jacente un peu trop dans l’air du temps, l’exercice est réussi, et véritablement amusant.
 

Hector Jovien