L’administration Trump va subventionner un programme de planning familial sans avortement

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Le département de la santé de l’administration Trump vient d’annoncer la mise en place d’une nouvelle ligne budgétaire de 260 millions de dollars pour financer les organismes de planning familial qui ne fournissent pas d’avortement – mais qui proposent entre autres des moyens de contraception « artificielle ». Les modalités de cette subvention excluent de facto la fédération américaine du Planned Parenthood, principal pourvoyeur d’avortements aux Etats-Unis.
 
En cela c’est une bonne nouvelle, signe de la volonté effective de Donald Trump de ne plus participer au financement public de l’avortement. Le plan prévoit notamment de faciliter l’accès à ces subventions de la part d’organismes éligibles en limitant le nombre de dossiers à déposer même en cas de fourniture de services dans plusieurs zones géographiques des Etats-Unis.
 

Une subvention pour le planning familial sans avortement

 
Les organismes concernés sont ceux qui fournissent un « éventail large » d’informations, de formations et de conseils relatifs à la planification familiale, l’aide aux couples infertiles et la formation à la régulation naturelle des naissances. Le repérage et la dénonciation d’« abus sexuels » et de toute forme d’agressions et de viols, commis notamment sur les mineurs sont également au menu des services à fournir, alors que le Planning familial américain est régulièrement mis en cause pour sa pratique de l’avortement sur les victimes de viols et spécialement de relations avec des mineures sans recherche ni identification des hommes responsables qui échappent ainsi à la justice.
 
« Aucun des fonds alloués (…) ne sera utilisé en faveur de programmes dans lesquels l’avortement est utilisé comme moyen de planification familiale », affirme le document de présentation de l’US Department of Health and Human Services.
 

Aux Etats-Unis, l’administration Trump pose un nouvel acte provie

 
Reste la question fondamentale, cependant : la contribution de l’Etat à la fourniture de la contraception en tant que telle, qui empêche activement la conception d’un nouvel être humain, n’est en réalité pas plus « éthique » que le remboursement de l’avortement – qui détruit une vie humaine au lieu de l’empêcher délibérément d’exister, deux grands maux.
 
Lors d’un colloque sur Humanae vitae organisé le 28 octobre dernier à Rome par Voice of the Family, le Pr Josef Seifert, philosophe autrichien disciple de Dietrich von Hildebrand, citait l’ancien code de droit canonique. Celui-ci « allait jusqu’à dire que la contraception n’est pas seulement, comme l’avortement, une attaque dirigée contre la vie humaine, mais une attaque pire que l’avortement, car elle prive l’enfant non seulement de la vie temporelle sur cette terre mais de l’existence pour toute l’éternité ». « Cela constitue en un sens l’attaque la plus radicale, une attaque nihiliste, contre la vie humaine », disait-il (L’Homme nouveau du samedi 9 décembre 2017).
 

Jeanne Smits