C’est ce qu’a annoncé la conseillère nationale à la sécurité des Etats-Unis, Susan Rice, mercredi, alors même que l’hostilité aux nouveaux traités de libre-échange alimente les campagnes de Bernie Sanders et de Donald Trump en vue des investitures pour les présidentielles. Comme son pendant atlantique, TAFTA, le TPP organise des abandons de souverainetés et des ouvertures à la concurrence qui font que les Américains craignent pour leurs emplois et leur indépendance.
« Le président demeure pleinement déterminé à obtenir la ratification du côté américain et à encourager tous nos partenaires TPP à accomplir les étapes nécessaires sur le plan domestique pour faire la même chose », a indiqué Mme Rice.
L’obstination d’Obama risque de gêner la campagne de Hillary Clinton, proche alliée politique pourtant, qui se trouve aux prises avec les réserves des Démocrates par rapport au TPP et un Bernie Sanders qui joue sur du velours quand il l’accuse d’accepter la mise en péril de quantité d’emplois industriels, et de ne pas être fidèle à son antérieure hostilité affirmée à l’égard du TPP.
Les récentes victoires de Trump et de Sanders aux primaires du Michigan devraient sonner l’alarme : des sondages de sortie d’urnes montrent que près de 60 % des électeurs pensent que le libre-échange détruit des emplois.
Les répercussions des traités de libre-échange poussés vers la ratification par Obama auront des conséquences pour tout le monde développé, exposés à la concurrence des pays « émergents » et au dumping social.